Le gouvernement vient de procéder encore une fois à une forte hausse des prix des produits pétroliers, la deuxième en l’espace d’un mois.
Qui va stopper le renchérissement des prix des produits pétroliers ? Pas le gouvernement togolais en tout cas qui vient de rendre publique une nouvelle augmentation des prix. La hausse varie de 10% sur certains produits à 33% sur d’autres. Seul le prix du gaz demeure stable, 6.500 pour la bouteille de 12 kg, et 3120 pour celle de 6 Kg.
Ainsi, à partir de ce 28 février, le Super sans plomb passera de 476 FCFA,à 524 FCFA, soit 10% de hausse ; le gaz oil de 478 FCFA, à 638, soit 33% ; le pétrole lampant de 425 FCFA à 514, soit 20,94%, et le mélange 2 temps de 539 à 687 F, soit 27, 45%.
Aucune explication quant à cette flambée en l’espace d’un mois: la dernière hausse fut décidée le 27 janvier dernier. Depuis quelques années, au mépris de tout réalisme politique et des considérations sociales, le gouvernement a décidé la libéralisation des prix dont la fixation dépend de la fluctuation des cours mondiaux. Les prix sont alors fixés conformément à un décret anti-social et ultra-libéral «relatif au mécanisme d’ajustement automatique des prix à la pompe ».
Hausse très modérée du prix du baril, décision injustifiée des autorités togolaises
Certes, le cours du baril du pétrole est à 54 dollars US en février, une très légère hausse. Mais pour les analystes, le prix ne diffère guère de son niveau de fin décembre 2016.
En dépit des accords de baisse au sein de l’Opep et en Russie pour renchérir le prix du baril, une circonspection reste de guise quant à leur évolution. Les Etats-Unis ont d’ailleurs repris leur production à la hausse. Il faudra donc attendre l’application des accords portant sur les baisses pour observer leur influence sur les cours.
Conclusion : les prix sont modérés et la fluctuation n’explique en rien la hausse. Le gouvernement togolais a menti.
Néanmoins, les baisses répertoriées sur les prix des produits pétroliers l’année dernière au Togo, est une conjonction des problèmes sociaux et la fluctuation vers le bas sur le marché mondial. Faure Gnassingbé et le syndicat des sociétés pétrolières locales se sont donc acheté la paix sociale avec une diminution en decrescendo des prix.
Les successives augmentations actuelles résultent donc d’une politique de reprendre de la main gauche ce qui a été donné de la droite. En clair, la nouvelle hausse est clairement injustifiée.
Son troisième mandat sera social, avait déclaré Faure Gnassingbé pendant la présidentielle 2015. Mais les promesses n’engagent effectivement que les populations togolaises abusées.
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