(Agence Ecofin) – L’Angola a renoncé à poursuivre avec le Fonds Monétaire International des discussions qui visaient l’obtention d’un prêt pouvant aller jusqu’à 4,5 milliards $, a-t-on appris jeudi 30 juin 2016. Selon Gerry Rice, le responsable de la communication du FMI, qui donnait l’information à l’occasion d’une conférence de presse de routine, le président angolais Jose Eduardo dos Santos n’est plus intéressé que par un appui technique de l’institution.
L’Angola a réalisé une croissance économique rapide depuis la fin de la guerre civile en 2002, mais la forte chute des cours de pétrole brut a été à l’origine d’une dégradation des comptes publics du pays, et d’une forte dépréciation du kwanza, la monnaie nationale. Un peu plus tôt au début du mois de juin, une délégation du FMI, avec à sa tête Ricardo Velloso, a séjourné pendant deux semaines à Luanda.
Ce dernier a estimé, au terme de sa visite, que les perspectives économiques de l’Angola pour 2016 étaient difficiles, soulignant la nécessité d’ « ajuster les politiques économiques pour adapter l’économie nationale à la nouvelle situation du marché pétrolier ». Il a aussi recommandé aux autorités angolaises de permettre au secteur privé de tirer la croissance économique et de créer un environnement plus favorable à l’investissement, tout en améliorant l’efficacité et la transparence des dépenses publiques.
Dans la foulée, la banque centrale angolaise a augmenté son principal taux d’intervention de deux points de pourcentage, le portant de 14% à 16%. Depuis le début de l’année, ce taux d’intervention a déjà connu une hausse de 5 points de pourcentage. Une mesure qui est destinée à contenir l’inflation monétaire, mais qui ne manquera pas de rendre difficiles les opérations pour les investisseurs.
Selon les statistiques fournies par le teminal de Bloomberg, le pays a réalisé des exportations nettes de 18 milliards $ en 2015. Mais dans ses perspectives économiques révisées en avril 2016, l’Angola devrait connaître une balance courante (solde de tous les flux financiers, transferts compris) de 9 milliards $ sur la même période. Les cours du pétrole ont continué d’être bas depuis le début de l’année 2016 et aucune amélioration ne se dessine sur le court terme.
Idriss Linge
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