Une délégation du Palais Lolan conduite par le haut dignitaire Gomez Pedro Alciat s’est rendue à la mairie d’Aného le 16 avril pour protester contre l’érection future de la statue du fondateur de la lignée Adjigo et premier roi des Mina dans le quartier historique de Fantékomé.
Selon la délégation, certaines initiatives du trône Adjigo et alliés sont susceptibles de causer des incompréhensions et des inimitiés dans la ville tricentenaire d’Aného. Elle a pointé du doigt la remise symbolique à la mairie par le trône Adjigo et alliés, le 1er avril dernier, de la liste des quinze rois Adjigo et leur arbre généalogique qui, ont-ils dit, ne reflète pas la réalité historique.
A l’occasion de cette protestation, le président de la délégation spéciale de la commune d’Aného, Patrice Ayayi Ayivi, a relevé que la mairie d’Aného, de par son travail administratif, œuvre pour le rapprochement des trônes Adjigo et alliés, les palais de Glidji et d’Agbodrafo dans la neutralité et l’impartialité. Ce rapprochement et cette ligue des quatre doivent avoir pour leitmotiv le développement de la commune d’Aného et de son hinterland. M. Ayivi dit avoir envisagé un cadre de concertation qui n’aurait pas abouti à cause de l’absence à cette table du Palais Lolan et regrette que, depuis son avènement il y a trois ans, le chef traditionnel de la ville d’Aného et roi des Mina, Nana Anè Ohiniko Quam Dessou XV, n’ait pu, suite à plusieurs démarches, rencontrer jusqu’à ce jour son collègue Togbé Ahuawoto Savado Zankli Lawson VIII. Ce qui aurait pu donner du succès à sa démarche participative pour définir et adopter ensemble les projets de développement pour la comune et ses environs.
Dans cette affaire les responsables de la commune d’Aného tentent de jouer à l’apaisement en minimisant les problèmes qui existeraient au sein de ces communautés tout en adoptant en même temps la fermeté. L’absence de dialogue entre les deux palais est probablement source de mésentente et tous les acteurs en sont conscients. La mairie argue qu’il ne devrait exister aucune délimitation territoriale pour les deux trônes et que personne ne devrait s’attacher à des considérations familiales ou historiques dans une même circonscription.
Déjà des initiatives d’apaisement sont en cours dans la ville en vue de la formalisation du cadre de concertation qui amènera à se pencher rapidement sur ces divergences et trouver des solutions idoines et pérennes à ces situations afin que tous les fils et toutes les composantes d’Aného relèvent le défi du développement de leur localité.
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