Le chef de la délégation de l’Union Européenne, Nicolas Berlanga-Martinez a échangé le mardi 17 février dernier avec les membres du club juridique de la prison civile de Sokodé au cours d’une visite effectuée dans le cadre du soutien de son organisation aux associations de défense des droits des détenus pour un meilleur accès à la justice.
Cette visite intervenait pour partager, suivre et vérifier les activités du club afin d’améliorer les connaissances de la loi par les détenus et de formuler les plaidoyers auprès des autorités compétentes dans le but d’améliorer les conditions de détention au Togo.
Cette visite a été une occasion pour le chef de la délégation de l’UE, de s’enquérir de l’état d’avancement des activités du club juridique de cette prison et de recueillir les difficultés qu’ils rencontrent.
Le club juridique de la prison de Sokodé a été installé par l’ONG « Union Chrétienne des Jeunes Gens » avec l’appui de l’Union européenne en novembre 2013 pour une durée de trois ans. Les membres de ce club sont des détenus que l’ONG « Union Chrétienne des Jeunes Gens » a formés sur leurs droits et devoirs, le comportement en milieu carcéral et sur la chaine judiciaire qui va des postes de police ou de la gendarmerie à la cour de cassation en passant par les tribunaux. Les membres de ce club ont pour mission d’aider leurs collègues codétenus à faire valoir leurs droits auprès des tribunaux et accélérer les procédures judiciaires par la rédaction des requêtes.
Au cours des échanges, le secrétaire du club de la prison de Sokodé, Bouyo Walla a indiqué que le comportement des détenus a beaucoup changé avec la sensibilisation des membres du club. Il a fait savoir que le club depuis sa création jusqu’à ce mois de février 2015 a mené 1113 requêtes et obtenu la libération de 246 détenus dont 36 femmes.
M. Walla a déploré le grand retard observé dans les jugements des détenus, le silence absolu sur les libertés conditionnelles et le manque de moyens des prisonniers pour se rendre à la cour d’appel de Kara.
Le procureur de la République près le tribunal de 1ère instance de Sokodé, Alain Kpémoua a expliqué que les difficultés évoquées par le club ne dépendent pas du personnel d’encadrement de la prison de Sokodé comme le prétendent les membres du club qui accusent le procureur, le régisseur et les juges des tribunaux des quatre préfectures de la région centrale de garder le silence sur leur situation.
ATOP/TK/LM
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