Affaire Rocancourt: Kofi Yamgnane mis en examen pour trafic d’influence

KOFIL’ancien secrétaire d’Etat PS Kofi Yamgnane a été mis en examen mercredi soir pour « trafic d’influence » dans l’affaire de corruption impliquant Christophe Rocancourt, surnommé « l’escroc des stars », a indiqué à l’AFP une source judiciaire.

Dans cette enquête, les juges Roger Le Loire et Charlotte Bilger, du pôle financier de Paris, soupçonnent notamment M. Rocancourt d’avoir tenté, contre paiement, de faire régulariser des situations administratives en lien avec des titres de séjour, selon une source proche du dossier.

Ils soupçonnent M. Yamgnane, qui avait été placé en garde à vue mercredi matin, d’avoir reçu 3.000 euros pour intervenir auprès des autorités françaises pour faciliter la régularisation d’une Marocaine sans-papier.

Il a été placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de rencontrer les autres protagonistes de ce dossier, et devra s’acquitter d’un cautionnement de 3.000 euros, selon cette source.

Ancien secrétaire d’Etat aux Affaires sociales et à l’Intégration (1991-1992) puis à l’Intégration (1992-1993) dans les gouvernements Cresson et Bérégovoy, M. Yamgnane avait ensuite été élu député PS du Finistère de 1997 à 2002.

Yamgnane, qui possède la double nationalité française et togolaise, avait également tenté de se présenter à la présidentielle togolaise en 2010, mais sa candidature avait été rejetée par la cour constitutionnelle togolaise.

Dans l’affaire qui lui vaut d’avoir été placé en garde à vue, Christophe Rocancourt a été mis en examen le 9 octobre, notamment pour escroquerie, trafic d’influence actif et blanchiment de fraude fiscale, et placé en détention provisoire.

Sa compagne, l’un de ses avocats, Me Marcel Ceccaldi, l’ex-patron du GIGN, Christian Prouteau, et un notaire ont également été mis en examen mais laissés en liberté.

Christophe Rocancourt s’était rendu célèbre en se faisant passer dans les années 90 pour un héritier du milliardaire américain Rockefeller, abusant ainsi plusieurs stars de Hollywood. Il avait purgé cinq ans de prison aux Etats-Unis pour ces escroqueries.

En février 2012, il avait été condamné en France à 16 mois de prison, dont huit mois ferme, et 578.000 euros de dommages et intérêts pour abus de faiblesse au préjudice de la cinéaste Catherine Breillat, à qui il avait extorqué plus de 700.000 euros.

Par AFP


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Colombo Kpakpabia est Directeur de publication du journal Le Temps. Il capitalise plus de 25 ans d'expérience dans la presse écrite et audiovisuelle. Colombo axe son travail sur la recherche et l'efficacité. Contact Email: [email protected]

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