L’annonce de l’expérimentation satisfaisante d’un antidote développé aux Etats-Unis contre le virus Ebola suscite beaucoup d’intérêt. Alors que l’OMS et les autorités de la santé au niveau international n’ont pas fini de régler la question de la validité du sérum, des voix s’élèvent, y compris dans les milieux des spécialistes africains d’Ebola pour exiger l’application du médicament expérimental sur patients issus du personnel de la santé dans les pays affectés.
Pendant que la liste des victimes d’Ebola s’allonge, notamment en Sierra Léone et au Libéria, des médecins africains trouvent immoral que l’on refuse le traitement expérimental au personnel de la santé qui a été affecté par le virus Ebola dans ces pays. Deux Américains, le Dr. Kent Brantly et l’hygiéniste Nancy Writebol, qui ont contracté Ebola dans un hôpital libérien ont été traité avec succès à leur retour aux Etats-Unis.
Le fait que le traitement expérimental ait été si rapidement offert aux deux Américains pendant que des dizaines de médecins et agents de santé décèdent en Afrique est un affront, aux yeux de certaines personnes. Elles estiment que les raisons qui ont fondé l’administration du sérum aux malades étrangers sont également valables pour les africains. Le Dr Alani Sulaimon Akanmu de Lagos University Teaching Hospital, a déclaré au journal américain Los Angeles Times : “il est important que nos docteurs aient également accès à l’antisérum”; ajoutant qu’il serait scandaleux et criminel que l’on dénie ce médicament aux docteurs oust-africains.
Lors de sa conférence de presse à la fin du sommet USA-Afrique le mercredi dernier, le Président Barack Obama a affirmé qu’il attendait des informations complémentaires sur ledit sérum avant de recommander son utilisation à grande échelle.
Selon l’OMS, l’épidémie qui sévit en Afrique de l’ouest a déjà fait plus de 930 morts et de nombreux cas sont déclarés chaque jour. Outre la Guinée, la Sierra Léone et le Libéria, deux malades ont décédé au Nigéria. Plusieurs pays de la sous-région ont pris des précaution pour prévenir le mal, mais ces mesures ne sont pas suffisantes à les protéger longtemps, de l’avis des spécialistes.
K. Agboglati
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