Peste porcine africaine: Le gouvernement abat des élevages et indemnise les éleveurs

Le gouvernement togolais, en réaction à la menace de la peste porcine dans la région sud-est du Togo, procède à l’abattage des élevages et compensée par l’indemnisation des éleveurs. Cinquante-cinq éleveurs du canton d’Agomé-Glozou, dans la préfecture du Bas-Mono, ont été dédommagés le 23 mai dernier par le ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche. Le recensement du cheptel et l’abattage de celui-ci par les vétérinaires avaient été les préalables annoncés par le gouvernement dix jours après la reconnaissance de l’existence de cette épizootie de la peste porcine de type africain dans la zone.

Trois millions neuf cents cinquante mille francs CFA ont été distribués aux paysans éleveurs pour compenser l’abattage de 395 porcs et une modique somme de 82.000 F d’intrants et de matériels détruits pour chaque paysan.

A la fin de l’année dernière l’épidémie avait été annoncée par l’autorité sanitaire mais les mesures d’accompagnement n’étaient pas efficaces pour pouvoir circonscrire la menace. Une résistance farouche avait été enclenchée par les éleveurs/paysans et qui les avait amenés à « frauder un peu ». Certains ont fait fortune dans la vente de la viande des bêtes malades mais dans la clandestinité et les autres avaient carrément choisi de cacher ces bêtes dans le Bénin voisin « en attendant le retour à la normale ». L’autorité avait préconisé l’abattage des bêtes mais avec une indemnisation de 2000 F/bête. Le refus systématique des propriétaires de collaborer a occasionné le retour quelques mois plus tard de l’épidémie. Cette fois-ci l’indemnisation est élevée à 10.000F/bête. Des mesures accompagnatrices sont également envisagées, après la période d’observation, pour doter gratuitement en porcins les paysans/éleveurs en vue de la reprise de leurs activités d’élevage.

L’abattage des animaux a eu lieu les 22 et 23 mai dans les villages d’Afomonou, Hontowou, Kadjavé-Zogbé, Avégbo, Gbandi et Agomé-Glozou sous la supervision d’une armada de vétérinaires. Trois jours plus tard ce fut le démarrage de la désinfection et de la stérilisation des lieux d’élevage. La période d’observation durera environ trois mois.

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A propos Emilie ORONG 960 Articles
Emilie Orong est une passionnée de l'écriture. Elle a rejoint L'Equipe Le Temps en 2015. Couvre l'actualité nationale en tous genre et a un regard pointu sur l'actualité africaine.

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