« Cette distinction est une source de fierté pour notre pays et un encouragement pour tous ceux qui s’investissent dans la recherche et l’innovation », écrit Faure Gnassingbé à Minsob Logou, l’inventeur du Foufoumix. Le Foufoumix est un appareil électro-ménager à faire du foufou, cette pate d’igname très répandue au Togo et dans la sous-région ouest-africaine. M. Jules Minsob Logou, l’inventeur de cette machine, vient de se voir décerner le 2ème Prix de l’innovation technique pour l’Afrique Afrique. Le Prix, doté de 25.000 dollars US, a été décerné au Nigeria.
Une fois n’est pas coutume, mais le fait que le Président de la République écrive une lettre de félicitation à Minsob Logou est une initiative à saluer. Le Togo a rarement montré sa reconnaissance à ses fils qui ont mérité de par leur intelligence et leur prouesse technique. Seuls les hommes politiques qui ont servi le pouvoir, quelquefois de façon vile, reçoivent des distinctions nationales.
L’attribution du second prix à Minsob Logou pour son invention vient récompenser les efforts que fournissent au quotidien cet ingénieur, propriétaire de plusieurs brevets d’invention.
Le Foufoumix est un appareil révolutionnaire dans l’histoire de la cuisine africaine. Il réduit la pénibilité des femmes au foyer et le temps consacré à faire du foufou, qui exige des efforts physiques intenses.
L’appareil, qui demeure très coûteux (200.000 à 300.000 CFA), répond, selon les modèles, aux besoins des foyers et des restaurants. Très peu énergivore, 10 FCFA de consommation électrique pour 15 plats, cet appareil électro-ménager, conçu quelque peu sur le modèle du Moulinex, est emblématique de la créativité des Togolais. Il devrait apporter une forte valeur ajoutée à l’industrie togolaise si sa production et sa commercialisation sont mises en valeur. L’appareil est destiné à couvrir le marché de l’Afrique de l’Ouest et du Centre.
L’inventeur a déposé le brevet depuis 2000, mais peine quelque peu à produire en quantité, ce qui rend le produit très cher sur le marché.
Il vient de bénéficier d’une subvention du Programme d’Appui au secteur agricole (PASA), qui devrait l’aider à asseoir une vraie usine de production. Mais l’on doute quelque peu que ce montant suffise pour installer une usine digne de ce nom.
Des industriels des pays voisins ont flairé le coup et ont tenté d’acheter en vain le brevet à M. Minsob Logou. Mais il est fort possible que M. Logou perde le fruit de son invention dès expiration de son brevet.
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