En de pareilles circonstances il faudra une semaine de rituels sur les lieux pour conjurer le mauvais sort. C’est la tradition qui le recommande pour éviter que le sang qui a coulé ne tâche pas les passants suivants. Il s’agit d’une cérémonie dénommée «Itchou» en langue locale. Dix jours après le drame survenu et qui a emporté 48 vies de citoyens togolais et burkinabè, des rituels traditionnels ont été initiés par les chefs coutumiers et les sages sur les lieux du dernier accident survenu à Talo. Au premier jour de cette cérémonie c’est le sang d’un bouc noir immolé qui a été prévu pour purifier celui qui a coulé dix jours plus tôt sous des prières incantatoires d’un prêtre exorciste.
Le président du conseil des chefs traditionnels de la préfecture de l’Ogou a fait savoir que ce rituel était indispensable, car dit-on, après consultation de l’oracle, on confirme que le fétiche habitant le ruisseau à proximité du ponceau où a eu lieu l’accident, serait en colère pour cause de «promesse non tenue».
La suite du rituel est exclusivement réservée aux initiés. Les rites à tenir pendant au moins une semaine auront pour but d’apaiser la colère de ce fétiche. Le 14 avril vers 22 heures, 48 passagers avaient trouvé la mort dans un accident de circulation à Talo, proche d’Atakpamé, lorsqu’un autocar transportant des passagers en direction de Cinkassé est entré en collusion avec un titan roulant avec un seul phare. Plusieurs burkinabè avaient aussi péris.
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