De notre analyste K. Agboglati_ « Près de quatre tonnes d’ivoire ont été saisies en moins d’une semaine au Togo ». L’information a fait le tour du monde. Comment dans ce petit pays qui ne compte que quelques dizaines d’éléphants (115 têtes en tout selon le Ministre de l’environnement) un tel trafic est-il possible ?
La cargaison, était en partance pour le Vietnam, et a été interceptée dans des conteneurs au port de Lomé. Déjà en décembre 2012 et juillet 2013, plus de 8 tonnes d’ivoire partis du port autonome de Lomé ont été saisis en Malaisie et à Hong Kong. Le phénomène a donc de quoi inquiéter.
Les autorités gouvernementales se sont empressées pour essayer de rassurer l’opinion nationale et la communauté internationale : « le Togo est plus que jamais décidé à faire obstacle à ce trafic dangereux, source de blanchiment d’argent et de déstabilisation des Etats », a déclaré le ministre de la sécurité, Yark Damehame.
Le trafic d’ivoire s’ajoute à d’autres formes de transactions internationales illicites dans lesquelles le Togo a été cité ces dernières années. Il en est ainsi de la drogue, des voitures notamment.
De telles pratiques portent atteinte à l’image d’un pays. Il y a lieu de prendre des mesures urgentes et sérieuses pour y faire face. La gouvernance économique doit être questionnée. Le management des activités aéroportuaire mérite d’être assaini. Ceci ne relève pas uniquement de la responsabilité des services ordinaires du port. La surveillance est un métier qui a des normes. L’Etat togolais doit s’y plier, si tant est qu’il a la volonté d’assainir son image et de gagner un peu de respectabilité sur la scène internationale. Observons pour voir ce que le gouvernement fera dans ce sens, dans les prochains jours.
K. Agboglati.
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