Les multiples problèmes qui reviennent chaque année dans l’enseignement supérieur au Togo interpellent les autorités togolaises ou du moins de la Présidence de la République. C’est ce que l’on peut lire à travers le lancement en fin de semaine dernière d’un « Conseil présidentiel sur l’avenir de l’enseignement supérieur et de la Recherche au Togo ». La cérémonie a été présidée par Faure Gnassingbé lui-même en présence des recteurs et présidents, cadres des Universités du Togo mais aussi du Bénin, du Burkina Faso et du Niger, des doyens et directeurs des établissements publics et privés d’enseignement supérieur et des enseignants chercheurs et quelques délégués d’étudiants y ont pris part. On dit que ce rendez-vous est une initiative du ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche. Un cadre de trois jours ont été consacrés pour, dit-on, de donner au système d’enseignement supérieur et de la recherche du Togo un nouvel élan pour le rendre efficace afin de lui permettre de jouer pleinement son rôle d’appui au développement national. Il était question d’identifier et d’examiner les grandes lignes d’actions stratégiques, les enrichir et les décliner en actions concrètes et opérationnelles. Lees actions principales existantes étaient essentiellement centrées sur les problèmes rencontrés, les solutions proposées et les stratégies opérationnelles de leur mise en œuvre.
A ce lancement le président de la République a souhaité qu’un document d’orientation puisse, à terme, être élaboré pour servir de feuille de route opérationnelle susceptible d’impulser les réformes nécessaires à la transformation du système éducatif du supérieur, et d’offrir à l’ensemble des partenaires un cadre stratégique d’appui.
Devant le corps diplomatique et les partenaires ainsi que les cadres des universités sœurs il a dit que les Universités doivent avoir pour vocation de former des acteurs responsables capables de répondre à des degrés divers, à l’impératif du développement et capables de former des entrepreneurs, des créateurs d’emplois et des porteurs de projets.
Il est donc nécessaire, dans le cas de figure, de créer de nouvelles alternatives pour une meilleure gestion du nombre des étudiants qui dépasse les capacités d’accueil des infrastructures de formation, de recherche, d’hébergement, de restauration et de transport. Ici on dénonce unanimement ce que les chercheurs appellent la massification c’est-à-dire les universités publiques de masses qu’il faille éviter. Les deux Universités publiques du Togo comptent aujourd’hui 76.000 étudiants alors que 40 ans auparavant les initiateurs n’avaient pas prévu d’infrastructures conséquentes pour un nombre aussi pléthorique d’étudiants. Au delà de tout c’est la question de gouvernance des universités qui est sur le tapis. Il faut financer l’enseignement supérieur et concevoir et réaliser les innovations afin d’impulser un changement au sein de ce secteur. Les travaux de cette concertation ont pris fin le 30 novembre 2013 avec une pile de recommandations. Reste aujourd’hui à mettre en évidence et en exécution les résolutions issues de cette concertation dont on dit avoir abordé toutes les thématiques. Ce sera le plus dur ! CNDH, CVJR,….. vous connaissez ?
KPAKPABIA
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