Une rencontre consacrée au bilan des activités du projet « Renforcement de la société civile pour la lutte contre les violences de genre au Togo », s’est tenue le 4 septembre à Tchamba. Elle a regroupé les membres du Cadre de concertation préfectoral de protection de l’enfant (CCPPE), les autorités locales et leaders communautaires de la préfecture.
La séance est organisée par le Programme d’appui à la femme et à l’enfance déshéritée (PAFED), avec l’appui financier de l’Agence suédoise de développement international (ASDI) à travers Plan Suède.
L’objectif est de faire le point global des activités déroulées dans la préfecture et de redynamiser toutes les parties prenantes pour la continuité des actions de protection de l’enfance après ce projet. Il s’agissait d’analyser les stratégies existantes de gestion des cas de protection, d’identifier les forces et faiblesses des dispositifs actuels et de renforcer les cadres d’échange et de coordination autour des cas d’abus. Le cadre a permis aussi de définir une feuille de route pour la lutte contre les violences de genre et d’élaborer un plan d’action pour la pérennisation des acquis du projet.
Les participants ont suivi une synthèse des cas d’abus enregistrés durant la période de mise en œuvre du projet (octobre 2019 – août 2025). Au total, 407 cas dont 336 touchant les filles, ont été répertoriés et gérés par les acteurs du cadre et les partenaires. Ce furent des cas de viol, d’inceste, de traite et maltraitance d’enfant, de négligence, de mariage ou tentative de mariage d’enfant, de grossesse précoce des suites d’abus sexuel et de châtiment corporel. Ce furent également des cas de fugue, de harcèlement sexuel, d’exploitation économique, d’enlèvement et séquestration et d’enfants dits sorciers, entre autres.
Les difficultés relevées sont relatives à la faible implication des parents dans l’éducation de leurs enfants, à la réticence de certains leaders communautaires po.ur gérer quelques cas d’abus dans leurs vestibules, à la peur des parents des victimes de dénoncer les cas de violences, due aux pressions sociales.
Les participants se sont engagés à renforcer les sensibilisations à l’endroit des communautés et à rechercher des partenaires techniques et financiers pour mettre en œuvre d’autres projets. Un plan local de mobilisation des ressources pour la protection des enfants est également envisagé.
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