Le 23 octobre 2024, par arrêté, le ministre des Enseignements primaire et secondaire met fin «aux fonctions de proviseur de Monsieur Karka Tissèm-Gnama » en service au Lycée Ataloté (Région de la Kara). Plus d’un mois après ce limogeage en douce, on apprend que le proviseur a été sanctionné à la suite d’un abus sexuel- euphémisme pour parler d’un viol- sur une jeune lycéenne de 14 ans. Une information que le ministre Komla Dodzi Kokoroko avait soigneusement occulté, oubliant de saisir les autorités judiciaires compétentes.
Selon les informations, le proviseur serait venu chercher la fille de son établissement alors que l’élève suivait un cours dans sa classe, sous prétexte que son père demandait à la voir.
Un agresseur sexuel multirécidiviste
La jeune fille est allée à l’hôpital à la suite des traumatismes physiques de l’acte sexuel. La mobilisation des parents d’élèves a conduit à sa mise à sa mise au placard à l’inspection préfectorale de l’Education à Kanté.
Mais au placard, Karka Tissèm-Gnama aurait continué à narguer ses collègues, se vantant de ses soutiens politiques. Il jurait de sortir bientôt de sa disgrâce. Militant du parti UNIR au pouvoir, ancien président du «Mouvement jeunesse du président Faure» à Niamtougou, Karka Tissèm-Gnama serait un récidiviste notoire qui jouissait d’une impunité grâce à son militantisme politique. Dans le milieu, il avait abusé plusieurs élèves. Ses fanfaronnades en dégoûtaient lus d’un, les parents de l’élève ont alors porté plainte. L’ex-proviseur du Lycée Ataloté a été arrêté et incarcéré la semaine dernière à la prison civile de Kanté.
Depuis quelques mois, le milieu de l’enseignement est secoué par des affaires d’agressions sexuelles et de viols. Le plus surprenant, c’est la réaction du ministre des Enseignements qui tend non seulement à mettre la poussière sous le tapis mais aussi à assurer la protection des présumés violeurs.
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