Société : Mort d’un détenu à la prison civile de Lomé

Un cas de décès d’un détenu serait encore enregistré à la prison civile de Lomé dans la nuit du 20 au 21 novembre 2024, d’après l’association Assivito.

L’association décrit les conditions précaires d’incarcération  à la Prison civile de Lomé.  On compte 100 détenus dans une petite cellule de 5 sur 6 mètres. Les détenus se couchent «comme dans les cales des esclaves, position assise et jambes pliées et collées au ventre de 17h à 6h du matin dans une forte chaleur», indique l’Assvito. Avant d’ajouter : « c’est dans ces conditions qu’un détenu, la quarantaine, aurait rendu l’âme ce 21 novembre 2024 ». Les appels au secours ont été vains entre 3h et 5h du matin. «Les mauvaises conditions de détention n’ont pas fini de supprimer des vies», souligne l’association.

La surpopulation est un problème préoccupant dans les prisons civiles, selon le Professeur de droit Komlan Alemawo. Par exemple, la prison civile de Lomé, qui a une capacité d’accueil de 666 personnes, peut compter plus de 2.000détenus ; parmi eux une forte majorité d’inculpés.

Le système pénitentiaire togolais comprend 13 établissements et une brigade pour mineurs avec un effectif d’environ 5.500 prisonniers caractérisés par la surpopulation, le manque de soins de santé, l’insalubrité…

L’Asvitto (Association des Victimes de la Torture au Togo) appelle le gouvernement à « réinventer la prison », indiquant qu’il faut des mesures urgentes  pour réduire  la surpopulation carcérale,  et construire des infirmeries opérationnelles et équipées dans les prisons.


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A propos Komi Dovlovi 1148 Articles
Journaliste chroniqueur, Komi Dovlovi collabore au journal Le Temps depuis sa création en 1999. Il s'occupe de politique et d'actualité africaine. Son travail est axé sur la recherche et l'analyse, en conjonction avec les grands  développements au Togo et sur le continent.

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