Togo : Le gouvernement  fait l’éloge du partenariat avec de la Banque mondiale

Après une critique virulente du chef de l’Etat togolais  contre la Banque mondiale et le Fonds monétaire international, en début septembre à  Pékin, le gouvernement togolais dit paradoxalement apprécier  le partenariat stratégique avec la Banque mondiale.

Le 20 septembre dernier,  la présidence de la république a organisé « une rencontre dinatoire qui a réuni des membres du gouvernement, une délégation de haut niveau du Groupe de la Banque mondiale et celle des Nana-Benz, une catégorie de femmes commerçantes togolaises qui incarnent une bourgeoisie d’affaires grâce au commerce international de tissus imprimés notamment le Wax».

Selon le site de la présidence, «les travaux (…) ont essentiellement porté sur le partenariat entre le Togo et le Groupe de la Banque mondiale particulièrement dans les secteurs de l’entrepreneuriat féminin et du genre».

L’objectif d’une telle réunion serait d’amener la Banque mondiale à promouvoir «les Nana-Benz, cette catégorie de femmes qui fait la fierté du pays, grâce à leur sens aigu des affaires ».

Dans un autre tweet ce 22 septembre, la Première ministre Victoire Dogbe Tomegah écrit : «Des investissements dans la santé, l’éducation et la protection sociale sont essentiels pour renforcer le capital humain. Cet indice au Togo est au-dessus de la moyenne africaine. Échanges prometteurs avec la Banque Mondiale pour accélérer ces progrès ».

Des sollicitations de la Banque mondiale qui tranchent avec la critique de Faure Gnassingbe en Chine contre les institutions financières internationales, taxées d’être une pieuvre aux mains de l’Occident et responsables du chaos économique et social dans les pays pauvres. Deux semaines après cette belle sortie au Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC 2024),  la présidence révèle que le partenariat avec la Banque mondiale participe d’une « vision stratégique de Faure Gnassingbe ».

On le sait à présent, la rhétorique présidentielle était juste destinée à flatter la pomme de Xi Jinping, le numéro un chinois, qui a d’ailleurs promis 350 milliards Yuans à l’Afrique.