Après un mort en Autriche et des incidents relevés dans deux pays, des questions se posent sur l’innocuité et l’efficacité du vaccin d’Astrazeneca.
Le vaccin AstraZeneca, de la firme anglo-suédoise en association avec l’Université d’Oxford, est-il dangereux ? L’inquiétude gagne les autorités sanitaires de plusieurs pays depuis la survenue d’incidents relevés chez des personnes vaccinées.
Une autrichienne de 49 ans, vaccinée avec une dose du vaccin d’AstraZeneca, est morte quelques jours plus tard des suites de « graves troubles de la coagulation, rapporte le site français Capital.fr.
La victime est décédée quelques jours plus tard après avoir reçu l’injection. De même, un de ses collègues a eu des problèmes de coagulations et une embolie pulmonaire et a pu être sauvé in extremis.
Les mêmes effets secondaires mortifères ont été constatés chez de nombreux patients au Danemark dont les autorités sanitaires ont suspendu la vaccination par précaution.
De même, la Lituanie, la Lettonie, le Luxembourg et l’Estonie ont suspendu la vaccination par AstraZeneca.
Cependant, on peut tout de même constater que les cas relevés sont infimes par rapport aux milliers de personnes vaccinées.
Il n’en faut pas plus pour relancer la polémique sur les réseaux sociaux au Togo. Le vaccin AstraZeneca est celui utilisé dans le cadre du Mécanisme Covax. Et de nombreux internautes togolais craignent les dangers potentiels effets secondaires. Une situation de nature à alimenter la phobie et la méfiance générale envers la vaccination.
Seuls 51% de Togolais font confiance aux vaccins tandis que 40% comptent sur Dieu pour les sauver du covid-19.
Le Togo vient de lancer la campagne de vaccination portant sur 156.000 doses d’AstraZeneca. Le personnel de la santé et les populations à risques du Grand Lomé sont les premiers concernés.
Au regard des risques d’effets secondaires encourus, la question se pose de savoir s’il est idoine de continuer la campagne de vaccination. Pour le moment ni la cellule de lutte contre le covid-19, ni de la Département de la Santé publique du Togo, n’ont encore réagi à la nouvelle donne.
Une mauvaise réputation mais désirée
Les problèmes rapportés viennent ternir un peu plus la réputation controversée du produit du géant pharmaceutique britannique.
Le vaccin suscite la polémique depuis son apparition en janvier dernier. L’UE et les Etats-Unis avaient mis en doute son efficacité. Certaines études relèvent par ailleurs son inefficacité sur les 56 ans et plus.
Ainsi, selon la revue scientifique Revmed, un article portant sur quatre études randomisées, l’excrétion asymptomatique semble être diminuée par la vaccination d’AstraZeneca. Cependant, le vaccin ne permet pas de déterminer une efficacité chez les plus de 56 ans.
Par contre, d’autres études ont montré ces dernières semaines qu’il garantissait l’immunité à toutes les tranches d’âge.
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a autorisé le 15 février deux versions du vaccin d’AstraZeneca contre le COVID-19 pour une utilisation d’urgence. Elle a donné son feu vert pour le déploiement de ces vaccins à l’échelle mondiale par l’intermédiaire du Mécanisme COVAX. Il s’agit de vaccins que produisent AstraZeneca-SKBio (République de Corée) et le Serum Institute of India.
Par conséquent, ce sont ces vaccins que déploie le Mécanisme Covax dans la plupart des pays africains et du Tiers-Monde.
En sus de cela, l’Union Européenne a commandé pour le deuxième trimestre 180 millions de doses d’AstraZeneca.
L’AstraZeneca, tout comme les vaccins Pfizer BioNTech, Moderna et Johnson&Johnson, provient de la technologie novatrice d’ARN messager.
En réalité, même le vaccin Pfizer, efficace à 95%, avait entraîné des effets secondaires mortifères avant des mesures de précaution de la part des autorités sanitaires.
Il faudrait donc attendre quelques mois pour déterminer de l’efficacité ou non d’AstraZeneca et éliminer les risques éventuels.
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