Le gouvernement togolais a réceptionné le 7 mars dernier 156.000 doses de vaccin AstraZeneca dans le cadre de l’initiative internationale Covax, qui vise à faire bénéficier tous les pays de vaccins contre le covid-19.
La campagne de vaccination, qui consiste en deux tournées- une injection d’une première, suivie 28 jours plus tard de la seconde- débutera dans les tout prochains jours.
Elle concerne dans un premier temps le personnel de santé en première ligne dans la lutte contre le covid-19. Selon le ministère de la Santé, il s’agit principalement du personnel des centres de traitement COVID-19, des laboratoires de diagnostic ainsi que du personnel en charge de la surveillance et de l’investigation.
Il en est également du personnel de structures sanitaires publiques, confessionnelles et privés, du personnel soignant des Forces Armées Togolaises (FAT), et ceux des entreprises, des officines de pharmacie, des points d’entrée du pays, et des agents de santé communautaires.
En réalité, il était prévu l’arrivée de 636 000 doses d’AstraZeneca de la part de Covax à la fin du premier trimestre. Cette quantité devrait prendre en compte la vaccination d’une cible plus importante que le personnel de santé : les personnes à haut risque de la région sanitaire du Grand Lomé.
Ce lot cible personnes âgées de 50 ans et plus, les personnes présentant des affections chroniques les exposant à un risque de décès plus élevé, la population carcérale, les personnes déplacées et les réfugiés.
On ignore encore les raisons pour lesquelles le Togo n’a que 25% des doses pressenties.
Le Togo a connu son premier cas de covid-19 le 6 mars 2020. Depuis, le pays enregistre 7570 cas confirmés et 92 décès. Après une phase de diminution du nombre des cas, le pays connaît une recrudescence virulente du virus depuis le mois de novembre. Actuellement, on compte plus de 5 dizaines de cas graves en réanimation.
Initiative Covax
Le Covax est une initiative internationale co-dirigée par l’Alliance Gavi, la Coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies (CEPI) et l’OMS. Il vise à l’accélération de la mise au point et la fabrication de vaccins contre la COVID-19 et d’en assurer un accès juste et équitable, à l’échelle mondiale. La finalité est d’avoir une population mondiale vaccinée afin d’éradiquer le plus rapidement la pandémie dans un monde globalisé.
Ce dispositif permet ainsi à beaucoup de pays pauvres et africains d’avoir accès aux vaccins, nonobstant le fait que les gouvernements peuvent librement décider de diversifier leurs sources en négociant auprès de certains pays.
Ainsi le Togo est en négociation avec le gouvernement russe pour disposer du vaccin Spoutnik V, tandis que d’autres pays négocient avec le gouvernement chinois. L’empire du milieu dispose de plusieurs candidats vaccins provenant de deux laboratoires.
La tension autour du marché des vaccins alors que la pandémie frappe de plein fouet certains pays riches et dotés de grands laboratoires, faisait craindre le risque d’une exclusion des pays pauvres de l’accès aux vaccins.
Depuis décembre 2020, plusieurs candidats vaccins ont été expérimentés et validés, les uns aux conditions de conservation plus exigeantes et lourdes sur le plan logistique que d’autres.
C’est la raison pour laquelle le choix est porté sur le vaccin d’AstraZeneca, un groupe anglo-suédois. AstraZeneca fut dans un premier temps décrié pour son inefficacité en Europe avant un revirement spectaculaire des autorités financières occidentales.
Les Européens choisissaient de faire preuve de prudence à l’égard du vaccin AstraZeneca parce qu’ils estimaient qu’il y avait un manque de preuves cliniques pour les plus de 65 ans. Un principe de précaution abandonné alors que le vaccin est en usage au Royaume Uni.
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