Bissau : Des hommes armés saccagent le matériel d’une radio privée

Des journalistes rassemblés aux abords des locaux de la radio Capital FM

La plupart des stations de radio de Guinée-Bissau sont restées silencieuses pendant 24 heures jeudi pour exprimer leur solidarité envers Capital FM, une station qui a récemment fait l’objet d’une attaque violente.

Le 26 juillet à l’aube, des hommes portant des uniformes de police et munis d’armes automatiques se sont introduits dans les locaux de Capital FM dans la capitale, Bissau, selon le directeur adjoint Sabino Santos. Ils ont détruit un lot important de matériel – y compris un émetteur, une console de mixage et des ordinateurs. Depuis, la station n’a plus que sa page Facebook pour diffuser les informations.

Le matériel endommagé avait une valeur d’environ 44 663 dollars, selon le propriétaire et directeur de la station, Lassana Cassamá, qui est également l’un des correspondants de la VOA dans le pays.

Radio privée, Capital FM diffuse les bulletins d’informations de la VOA et produit une émission quotidienne en direct sur les débats d’actualité.

Cette attaque ne visait pas la VOA ou son contenu, d’après le directeur des relations publiques de la VOA.

Du coup, des dizaines de journalistes ont lancé une campagne « Tolérance zéro » sous la houlette de l’Union des journalistes et techniciens des médias de Guinée-Bissau.

« Nous voulons montrer que le secteur des médias est vital pour le développement d’un pays », explique Diamantino Domingos Lopes, secrétaire général du syndicat. « Notre silence sur les ondes exprime notre mécontentement face à ce qui se passe dans le secteur », ajoute-t-il. La station a reçu des menaces ces derniers mois en raison du contenu de ses programmes, explique-t-il. Il a fait état de ces menaces à la police.

En juin, Serifo Camara, un des journalistes de Capital FM, a été attaqué par des hommes armés juste à l’extérieur de la radio après la diffusion d’un bulletin d’informations en fin de soirée.

La police a indiqué aux journalistes qu’une enquête est ouverte en vue d’identifier les auteurs de ces actes.

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’Union africaine, la Communauté des pays de langue portugaise, l’Union européenne et les Nations unies ont aussi condamné cet acte qui constitue une violation grave de la liberté de la presse.

Le Temps avec VOAafrique

A propos Omaboe Akpovi 1101 Articles
Journaliste Reporter, 7 ans d'expérience. Couvre l'actualité nationale et les reportages sociaux, culturels, ainsi que les événements de la la société civile. Passionné de lecture et des médias sociaux.

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