La directrice générale de l’Unesco Audrey Azoulay s’est déclarée mardi dernier “préoccupée par l’augmentation des actes de violence contre les journalistes” couvrant des manifestations, rappelant que “la liberté d’expression est un élément vital de la démocratie”.
“Couvrir les événements en direct est au cœur du travail journalistique”, souligne dans un communiqué l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture, chargée, au nombre de ses mandats, de protéger la liberté d’expression. Ce travail est “essentiel pour garantir la liberté de la presse et le droit à l’information”, insiste Mme Azoulay.
Or, “ces dernières années, les vagues de protestations à travers le monde ont montré les risques d’un usage disproportionné de la force par les forces de l’ordre contre les journalistes : des reporters ont été tués ou blessés par des balles en caoutchouc, d’autres, engagés dans la couverture en direct de manifestations, ont été détenus ou accusés de ne pas avoir suivi les ordres de dispersion, et du matériel professionnel a été confisqué ou détruit”, déplore l’Unesco.
Début juin la Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, Michelle Bachelet, avait dénoncé l'”agression sans précédent” contre les journalistes aux Etats-Unis, en proie à un vaste mouvement de protestation contre le racisme et les brutalités policières.
L’Unesco rappelle avoir formé, depuis 2013, plus de 3.400 membres de forces de l’ordre dans 17 pays et près de 17.000 juges et acteurs judiciaires en Amérique latine et en Afrique, grâce à des cours en ligne sur la liberté d’expression, afin de faire comprendre à ces différents acteurs ce “droit fondamental” ainsi que le rôle essentiel des médias dans la démocratie. Elle appelle de ses voeux à une généralisation de “ces dispositifs pédagogiques à tous les pays”
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