Un employé centrafricain de la mission de maintien de la paix de l’ONU en Centrafrique a été assassiné et son corps retrouvé samedi criblé de balles dans le nord où s’affrontent des groupes armés.
La victime a été tuée à Ndélé, chef-lieu de la préfecture de Bamingui-Bangoran, théâtre de nouveaux combats entre deux des nombreux groupes armés qui déchirent depuis sept ans ce pays. “Le corps sans vie, criblé de balles, du fonctionnaire a été retrouvé tôt samedi dans la brousse par la population. Les circonstances de sa mort ne sont pas encore connues”, écrit la Minusca dans ce communiqué.
“Cet assassinat révoltant ne restera pas impuni. Le ou les responsables seront recherchés et poursuivis devant les juridictions compétentes”, promet Mankeur Ndiaye, représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies en Centrafrique, cité dans le communiqué.
Depuis mardi, la ville de Ndélé est le théâtre d’affrontements entre des éléments de l’ethnie rounga du Front Populaire pour la Renaissance de la Centrafrique (FPRC), l’un des principaux groupes rebelles du pays, et des miliciens issus de la communauté goula.
“Tout est parti d’un incident qui a causé la mort d’un membre d’une ethnie, puis ça a dégénéré”, a précisé Vladimir Monteiro, porte-parole de la Minusca.
La situation est “calme mais tendue” selon la Minusca, qui précise que “plus de 1.000 civils”, ainsi que des acteurs humanitaires, ont trouvé refuge près de la base des casques bleus dans la ville.
Aucun bilan des affrontements n’a été communiqué. Rounga et Goula s’étaient déjà affrontés à Bria, dans l’est, en janvier. Les chefs militaires des deux communautés se disputent notamment le contrôle du territoire et des ressources des régions où ils sont présents.
Le Temps avec Afp
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