Un chef traditionnel a été tué mardi dans le sud-ouest du Niger, près de la frontière malienne, dans la région de Tillabéri en proie aux attaques jihadistes
Entre avril et juillet, au moins trois chefs traditionnels et quatre responsables touaregs ont été tués dans des attaques attribuées à l’Etat islamique dans le Grand Sahara (EIGS) par des sources sécuritaires.
« Ali Maïnassara, chef du village de Boni a été enlevé lundi par des hommes armés et son corps a été retrouvé mardi », a affirmé un de ses proches. « Les assaillants ont incendié sa maison et sont repartis avec lui », a-t-il précisés.
« La stratégie de l’EIGS est d’en finir avec la chefferie traditionnelle (très influente au Niger) dans les zones frontalières. C’est une façon de vider la zone de la présence effective de l’Etat à travers cette représentation pour s’installer et imposer la loi », avait expliqué à l’AFP une source sécuritaire. Les attaques jihadistes ont contraint des milliers de civils à fuir leur village pour se réfugier plus au Sud, selon des ONG. Le Haut Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) a dénombré fin octobre, 78.044 déplacés internes dans les régions de Tillabéri et Tahoua.
Le Temps avec AFP
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