L’universitaire et militante ougandaise Stella Nyanzi a été reconnue coupable par un tribunal ougandais d’avoir harcelé en ligne le chef de l’État Museveni.
« Le tribunal l’a reconnue coupable d’avoir harcelé sur internet le président Museveni, mais a abandonné l’accusation de propos offensants », a déclaré l’avocat de Nyanzi.
Mme Nyanzi a déjà passé près de neuf mois en prison et encourt une peine supplémentaire de trois ans, selon son avocat. A en croire à l’avocat, la militante est prête à « faire face aux conséquences parce qu’elle pense se battre pour une cause juste ».
L’universitaire avait été inculpée et placée en détention en novembre 2018 pour avoir posté sur son compte Facebook des propos jugés « obscènes » à l’encontre du président Museveni et de sa mère décédée en 2001. Elle y avait fait référence à l’anniversaire du chef de l’État et regretté dans un langage cru que celui-ci ait vu le jour.
En 2017, Mme Nyanzi avait déjà été arrêtée et placée en détention pour avoir comparé le président Museveni à une « paire de fesses ». Elle avait aussi multiplié les attaques nominatives contre la ministre de l’Education, qui n’est autre que l’épouse de M. Museveni, lui reprochant d’avoir renoncé à une promesse de campagne sur la fourniture gratuite de serviettes hygiéniques pour les jeunes filles scolarisées. Chercheuse associée à la prestigieuse université de Makerere à Kampala, Mme Nyanzi est titulaire d’un doctorat sur les sexualités en Afrique.
Le Temps avec Afp
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