
Reporters Sans Frontière a dénoncé lundi les « trois ans de détention illégale » d’un ex-patron de l’audiovisuel public camerounais, poursuivi pour une allégation de détournement de fonds publics.
« Trois ans d’emprisonnement illégal et de torture morale pour Amadou Vamoulké », s’est exclamé RSF dans un communiqué. Le procès de M. Vamoulké, 69 ans, arrêté le 29 juillet 2016 à Yaoundé, puis écroué pour des faits allégués de détournements de fonds publics, « a établi un record de 20 renvois consécutifs… », lit-on dans une pétition.
Présenté par RSF comme « le Monsieur Propre de l’audiovisuel public africain », M. Vamoulké a dirigé la Cameroon Radio-Television (CRTV) de 2005 à 2016 après avoir été journaliste.
« L’accusation n’a fourni ni preuves ni témoins pour soutenir ses allégations », a affirmé Arnaud Froger, directeur du bureau Afrique à RSF dans une vidéo postée sur Facebook. « Sur la forme, depuis deux ans, le tribunal a déjà dépassé le délai de neuf mois dans lequel il est censé rendre sa décision », a-t-il déploré.
La prochaine audience de M. Vamoulké, poursuivi devant le tribunal criminel spécial (TCS), dédié à la répression de la grande corruption, est prévue le 28 août.
Le Temps avec Afp
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