Dans son 3050 en date de ce 23 juin 2019, l’hebdomadaire Jeune Afrique révèle, sur la base de documents exclusifs, la disparition de plusieurs dizaines de milliards de francs CFA des comptes de l’agence panafricaine pour la sécurité de la navigation aérienne (Asecna).
Les chiffres proviennent de documents confidentiels, les trois derniers rapports d’audit annuel de l’Asecna, qui couvre dix-sept pays africains. Le document révèle des ordres de paiements et règlements en espèces sans justificatifs, des clients non identifiés, des factures volatilisées… Les centaines de pages de documents que nous avons décryptées sont accablantes, selon JA.
Elles dévoilent, outre une gestion budgétaire catastrophique, l’évaporation depuis au moins six ans de sommes considérables : 15,7 milliards de francs CFA (24 millions d’euros) pour la seule année 2017.
Qui sont les réponsables ?
« La gestion pour le moins archaïque de l’agence, en particulier son informatisation encore très insuffisante, a sans nul doute favorisé ces dérives. L’insuffisance, voire l’absence, de contrôle interne et de validation hiérarchique, aussi », explique Jeune Afrique dans son enquête.
Où sont passés ces fonds ? Qui sont les responsables ? Pourquoi les directeurs généraux et les dix-sept ministres des Transports de la zone n’ont-ils pas réagi alors qu’ils étaient informés depuis des années ? À qui ont profité ces détournements ?
L’article est à lire dans le numéro 3050 de Jeune Afrique.
L’Asecna couvre 17 pays africains, pour la plupart des ex-pays colonisés par la France. Institution mise en place par la France, l’Asecna est reputée pour son savoir-faire en Afrique. Cependant, comme la plupart des initiatives regroupant plusieurs pays francophones, elle est minée par la corruption et la gabégie.
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