Le Grand Prix Littéraire d’Afrique Noire 2018 a été décerné cette année- une exception-, à deux écrivains africains : le poète camerounais Timba Bema pour son recueil Les seins de l’amante, et l’Ivoirien Armand Gauz pour son second roman Camarade papa.
Le Grand Prix Littéraire d’Afrique Noire 2018 a été décerné le 25 mai dernier au romancier ivoirien Armand Gauz, selon la page Facebook de l’Association des écrivains de langue française. L’Ivoirien a été récompensé pour son roman Camarade papa (Edition Le Nouvel Attila, 256 pages, 31 août 2018, 19 Euros).
Gourmand des prix, le roman a déjà trusté plusieurs prix cette année dont le Prix Ivoire 2018 et le Prix Virilio 2018, sans compter son classement dans la sélection du 6ème prix littéraire du Monde.
Le livre : Une histoire de la colonisation comme on ne l’a jamais lue.
1880. Un jeune homme, Dabilly, fuit la France et une carrière toute tracée à l’usine pour tenter l’aventure coloniale en Afrique. Dans une « Côte de l’Ivoire » désertée par l’armée française, quelques dirigeants de maisons de commerce négocient avec les tribus pour faire fructifier les échanges et établir de nouveaux comptoirs. Sur les pas de Dabilly, on découvre une terre presque inexplorée, ses légendes, ses pactes et ses rituels… Un siècle plus tard, à Amsterdam, un gamin d’origine africaine raconte le monde postcolonial avec le vocabulaire de ses parents communistes. Lorsque ceux-ci l’envoient retrouver sa grand-mère et ses racines en Afrique, il croise les traces et les archives de son ancêtre, selon un résumé de l’éditeur.
Biochimiste de formation, Armand Gauz quitté la science pure pour aller à la photographie, le film documentaire, des émissions culturelles et des articles pour un journal économique satirique en Côte-d’Ivoire. Son premier roman, Debout Payé (50 000 exemplaires en grand format), vedette de la rentrée 2014, l’a propulsé sur le devant de la scène littéraire.
Le prix de la poésie à l’écrivain suisse Timba Bema
Le Grand Prix a été décerné cette année à deux auteurs. Ainsi, le poète camerounais Timba Bema, résident en Suisse, est lauréat pour son premier recueil de poèmes Les seins de l’amante (Edition Stellmaris). Les seins de l’amante est long chant psalmodié en vers libres ;une poésie qui appelle à la libération des corps contraints par le joug de la colonisation et partant de toute oppression. Il s’agit d’un appel à l’émancipation des populations vivant dans l’oppression ; un écho des luttes politiques des Camérounais pour se libérer de la dictature du satrape Paul Biya.
« Timba Bema nous offre un long poème en prose, où l’évocation des corps — de l’amante, du narrateur — est prétexte à une magnifique allégorie du destin de l’homme africain, du colonialisme à l’affirmation de lui-même… », souligne l’éditeur Michel Chevalier.
Timba Bema réside en Lausanne (Suisse) depuis une quinzaine dʹannées. Très actif sur Facebook pour son combat d’influence contre la situation politique de son pays, il prend également une part active à la vie littéraire francophone, notamment par le biais dʹune revue en ligne: « La Revue des Citoyens des Lettres ».
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