Quatre partisans de l’opposant RDCongolais Moïse Katumbi ont été placés en détention à Lubumbashi, pour « injures au chef de l’État », Joseph Kabila.
Ces quatre personnes avaient été arrêtées samedi à Lubumbashi (sud-est), après un rassemblement d’Ensemble, la plate-forme électorale lancée début mars en Afrique du Sud par Moïse Katumbi, candidat à la présidentielle prévue en décembre en RDC.
« Nos militants sont accusés d’injures au chef de l’État et de rébellion à l’autorité », a déclaré Gabriel Kyungu, coordonnateur d’Ensemble. « Nous exigeons leur libération immédiate », at-il ajouté.
« La police nous a amené quatre personnes samedi, parmi elles un mineur, qui manifestaient dans la rue. En attendant d’achever l’enquête, qui est secrète à ce stade, elles sont détenues sous mandat d’arrêt provisoire » depuis mercredi à la prison centrale de Lubumbashi, a confirmé une source du parquet de la ville.
« L’injure publique est punissable par la loi de notre pays. La police a fait son travail, il appartient à la justice de faire le sien », a réagi le chef de la police du Haut-Katanga, le général Paulin Kyungu.
Ancien gouverneur du Katanga et homme fort de Lubumbashi, M. Katumbi risque la prison s’il revient en RDC, où il a été condamné dans une affaire immobilière dont il conteste tout fondement. Il est également accusé de recrutement de mercenaires.
Mercredi à Lubumbashi, plusieurs personnes ont été blessées lors d’affrontements entre des militants de la majorité et de l’opposition, après l’annulation d’un meeting de l’opposition par les autorités.
Le Temps avec AFP
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