Le porte-parole du gouvernement de RDC, Lambert Mende, a confirmé jeudi dans une interview que Joseph Kabila quittera le pouvoir après le 23 décembre 2018.
De passage à Washington, le porte-parole du gouvernement de la RDC, Lambert Mende, a rencontré Donald Yamamoto, le sous-secrétaire d’Etat américain aux affaires africaines et échangé avec lui sur la situation sécuritaire de son pays ainsi que des préparatifs des élections. Dans le studio de la Voix de L’Amérique (VOA), il répond aux questions des journalistes. Quelques extraits :
Etes-vous sûr que la RDC votera bien le 23 décembre 2018 ?
Lambert Mende : « Affirmatif ! Le 23 décembre, nous aurons trois élections en une séquence. »
Corneille Nangaa, le président de la CENI, affirme que les élections « doivent consacrer l’alternance au niveau suprême » en RDC. Qu’en pensez-vous ?
L.M : « Bien sûr. Pourquoi pas. Ça peut se concevoir au niveau des personnes, pas des familles politiques. »
Lors de sa conférence de presse, Joseph Kabila n’a pas dit clairement qu’il ne se représentera pas à cette élection.
L.M : ”Si, le président a répondu clairement. En aucun cas, le président ne va violer la constitution. Nous ne sommes dans aucune procédure de modification de la Constitution qui passe par un référendum. Nous sommes dans les préparatifs des élections. La constitution ne prévoit pas que le président puisse se représenter une troisième fois consécutive.”
Si Joseph Kabila ne se représente pas conformément à la Constitution, qui sera son « dauphin » ?
L.M : « Cela regarde le président et notre famille politique. Joseph Kabila a sans doute une petite idée là-dessus. Nous sommes en train de nous concerter. Lorsque la CENI ouvrira le dépôt des candidatures, nous ferons connaître notre candidat, sans doute d’ici juillet, mais le moment n’est pas venu. »
Comment qualifieriez-vous les relations aujourd’hui entre le gouvernement congolais et l’église catholique ?
L.M : « Nous n’avons pas de crise avec l’église catholique. Nous avons un problème avec quelques membres du clergé de l’église catholique qui se mêlent trop de politique politicienne et qui opposent les Congolais entre eux. C’est le cas actuellement à Kinshasa et c’est une mauvaise chose, nous le disons clairement. »
Notamment Mgr Laurent Monsengwo, cardinal de Kinshasa ?
L.M : « Je n’ai pas à citer des noms, vous le connaissez, vous l’avez cité vous-même. »
Ce 1er février marque le premier anniversaire de la mort d’Etienne Tshisekedi. Son corps se trouve toujours à Bruxelles. A quand la fin de cet imbroglio ?
L.M : « C’est une question à poser à sa famille. En ce qui nous concerne, le gouvernement congolais est disposé à faciliter le rapatriement de la dépouille d’Etienne Tshisekedi et lui offrir des funérailles dignes de son rang d’ancien Premier ministre. Nous ne pouvons pas forcer sa famille à nous donner son corps. C’est un problème que seule sa famille peut régler. »
Le Temps avec VOA
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