Société civile: L’accident qui a tué Boukari Manaf a fait 4 morts

Quatre tués et deux blessés dont un bébé de six mois dans l’accident qui a tué Boukari Manaf, selon une source Claudine Akakpo sur le réseau social Whatsapp.

On a plus d’informations sur l’accident dans lequel Boukari Manaf, un acteur de la société civile a trouvé la mort le mercredi 24 mai dans l’après-midi.

Il y a eu en réalité quatre tués dont Boukari Manaf, Enyonam Gbadagbui, chargée de programme au GF2D, sa fille de deux ans, et la mère de Enyonam.

Les survivants sont un bébé de six mois d’Enyonam Gbadagbui et le chauffeur.

L’accident est intervenu au passage à niveau de Notse (PN), un lieu propice aux accidents. Vu l’état de la carcasse, les occupants n’avaient aucune chance. Boukari Manaf était assis à côté du chauffeur, au lieu-dit « place du mort ».

Hier, les collègues et amis de Enyonam Gbadagbui au cours d’une cérémonie de recueillement au siège de GF2D

Selon Claudine Akakpo, directrice de l’Agence togolaise de presse (ATOP), revenue un jour avant le drame, Boukari Manaf et Enyonam Gbadagbui étaient à Atakpamé dans le cadre d’un atelier de formation du GF2D. Boukari Manaf avait donné une formation de 16 heures à 18 heures, le mardi 24 mai, et avait préféré son retour à Lomé le lendemain.

Enyonam Gbadagbui, nourrice, était accompagnée de sa mère pour la prise en charge des deux  enfants mineurs, respectivement âgées de deux ans et six mois. Ironie du sort, Enyonam Gbadagbui devrait faire la soutenance de son master en communication ce vendredi.

Passage à niveau accidentel à Notse, ambulance non disponible

L’accident est intervenu au passage à niveau de Notse- le croisement à niveau de la Nationale 1 et du chemin de fer Lomé-Atakpamé, un rail en non activité depuis le début des années 1990. Un passage accidentel voire mortel. Selon des témoignages, des accidents se produisent à ce PN à cause d’un défaut de construction de la route. On trouve également ce cas à deux PN à Lomé ;  celui d’Atikoumé, par exemple a causé et cause encore des accidents parfois mortels pour les conducteurs de véhicule à deux roues.

Selon un témoin, le CHP (Centre hospitalier préfectoral) de Notsé ne dipose pas des moyens adéquats pour prendre en charge les accidents survenus dans cette zone. Ce CHP souffre ne dispose pas d’ambulance et très souvent le bloc opératoire n’est pas opérationnel.

« Le passage à niveau de Notse  comme ceux d’Agbelepedo et d’Atikoume font depuis des morts sans que personne ne bronche« , affirme ce témoin.

En outre, l’accident de nos amis révèle une fois encore une habitude au CHP de Notse :  A chaque accident grave, l’ambulance n’est jamais disponible pour le transfert des accidentés, clarifie notre témoin.

Hier quand Enyonam Gbadagbui etait transportée au CHP de Notse,  il a été dit qu’il n’y avait pas de place au bloc et l’ambulance pas dispo non plus. Elle a ete placée dans un taxi sans accompagnant médical jusqu’à Atakpame. Cest dans ces conditions que la mort a eu raison d’elle, conclut le témoin.

Il est quand même insupportable que les infrastructures soient encore dans un tel état en dépit des lourds investissements du gouvernement.

NB: Un hommage sera rendu à Boukari Manaf demain 27 mai à l’Université de Lomé à partir de 15H30. 

 

 

 

 

 


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A propos Komi Dovlovi 1148 Articles
Journaliste chroniqueur, Komi Dovlovi collabore au journal Le Temps depuis sa création en 1999. Il s'occupe de politique et d'actualité africaine. Son travail est axé sur la recherche et l'analyse, en conjonction avec les grands  développements au Togo et sur le continent.

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