Selon le FMI, les prévisions de croissance en Afrique sont revues à la baisse, elles passeront de 2,8% à 2,6%, témoin du ralentissement des activités.
La croissance africaine essentiellement tirée par l’exportation des matières premières, notamment des ressources énergétiques, s’essouffle. C’est le constat du Fonds monétaire international. L’institution de Bretton Woods avait précédemment tablé sur une prévision de 2,8% avant de revoir ses tablettes pour annoncer un chiffre de 2,6%. Une croissance en légère hausse grâce à des pays moteurs du continent comme l’Afrique du Sud, le Nigéria et l’Angola.
Pour 2016, la hausse du produit intérieur brut (PIB) des pays de la région s’établit à 1,4%, minée par le bas niveau des cours des matières premières.
Le Nigeria, un des deux premiers producteur de pétrole du continent avec l’Angola, devrait ainsi renouer avec la croissance après une année 2016 difficile (-1,5%). Mais le pays continue à souffrir du manque de maîtrise dans la gestion des ressources pétrolières mais également des effets de souffle ressentis par la monnaie locale, le naira.
Le FMI prévoit une hausse de 0,8% du PIB cette année pour le pays le plus peuplé d’Afrique, grâce à une meilleure production pétrolière et une croissance soutenue du secteur agricole.
Retour à la vie d’un autre moribond : l’Afrique du Sud. La locomotive du continent connaît une croissance négative voire très faible, est minée par des problèmes énergétiques et la mauvaise gestion du rand. L’Afrique du Sud reprend du poil de la bête. D’une croissance de 0,3% en 2016, elle devrait signer en 2017 un regain de santé de 0,8%, dopé par le rebond des prix des matières premières et la fin de la sécheresse.
Faible croissance contre explosion démographique
« Les prévisions pour la région demeurent sombres. La croissance ne devrait dépasser que modérément la croissance démographique », met toutefois en garde le FMI.
« Beaucoup d’exportateurs de matières premières vont devoir s’ajuster structurellement pour tenir compte de leurs faibles revenus, car le niveau des prix reste bas ».
Le FMI prévoit cependant des taux de croissance plus optimistes dans plusieurs économies émergentes du continent. La Tanzanie, le Kenya, la Côte d’Ivoire ou le Sénégal affichent ainsi des prévisions de 5 à 7% de hausse de leur PIB en 2017.
L’Ethiopie décroche de son côté la palme, avec une croissance de 7,5% prévue en 2017 et en 2018, selon le FMI.
Citée comme le continent qui connait la plus forte croissance, l’Afrique ne jouit en réalité que d’une économie balbutiante, avec une croissance nettement moins forte en comparaison de l’explosion démographique.
Les dirigeants africains, incompétents et corrompus surtout dans la sphère francophone, devraient agir rapidement au regard de la démographie galopante du continent. Les structures actuelles sont largement insuffisantes pour résorber ce trop-plein démographique.
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