Une dizaine de soldats en état d’arrestation ont été physiquement éliminés au cours de leur transfert vers une prison au nord du Tchad.
Elimination de témoins. Une dizaine de militaires tchadiens en état d’arrestation ont été tués dans la nuit de mardi à mercredi 12 avril dans l’attaque de leur convoi par des inconnus au cours de leur transfert vers une prison du nord du pays.
“La justice convoyait des prisonniers en attente de jugement et d’autres déjà jugés pour la prison de haute sécurité de Korotoro”, a expliqué à l’AFP sous couvert d’anonymat cette source, ajoutant: “le convoi a été attaqué à 60 km (au nord) de N’Djamena par des hommes à bord de grosses cylindrées sans plaque” d’immatriculation.
“Les assaillants ont fait débarquer les prisonniers, ils les ont triés avant de les cribler de balles”, a ajouté la source qui a évoqué un possible règlement de comptes entre soldats. “Ces prisonniers tués sont tous des militaires dont un officier supérieur de l’armée”, selon cette même source.
Une dictature tropicale soutenue par la France
Pays dirigé depuis le début des années 1990 par Idriss Deby, le Tchad est régulièrement en proie à des rebellions armées mais également à des exécutions extrajudiciaires. Le régime despotique du président Idriss Deby ne s’embarrasse guère des questions des droits de l’homme. Il y a quelques mois, plusieurs militaires ayant voté pour l’opposition au cours de la dernière élection présidentielle ont tout simplement disparu. Les exécutions extrajudiciaires ont pignon sur rue dans cette dictature soutenue par la France pour des raisons stratégiques et de lutte contre le terrorisme.
En savoir plus sur Le Temps
Subscribe to get the latest posts sent to your email.
Laisser un commentaire