La Chambre administrative de la Cour suprême juge en audience préléminaire l’affaire Sud Media contre la Haac depuis ce matin. L’audience est en cours.
Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir, écrivait La Fontaine. Le jugement commence quelque peu mal ce matin déjà avec un différend sur la forme relevé par la présidente Mme Akpene Djidonou.
La Cour estime qu’il y a une différence entre le Groupe Sud Média représenté par Abaki Luc et le Groupe Sud Média Sarl U représenté par Pierrette Nasr épouse Bodjona. Une situation qui pourrait entraîner l’irrecevabilité du recours du Groupe Sud Media ou Groupe Sud Média Sarl U.
Les avocats ont donné la réplique. Selon Me Abi Tchesa, “Les noms des télévisions et ceux des sociétés qui les gère évoluent. La preuve TV2[ chaîne appartenant à Pitang Tchalla, président de la Haac, NDLR] est créée sous le nom TV TG2. Cela ne pose aucun problème jusqu’à présent… Groupe Média Sud ou Sud Média c’est la même chose. C’est le contentieux administratif qui importe ».
Les avocats invitent donc la présidente à faire un jugement sur le fond. L’audience est suspendue pour quelques minutes.
Le groupe Sud Média a porté plainte contre la Haac pour abus d’autorité pour avoir retiré les fréquences radio de la télé LCF et la radio City FM. De son côté, la Haac accuse Sud Média d’irrégularités dans les formalités d’autorisation d’installation et d’exploitation.
Une affaire qui sent le souffre sur fond de réglement de compte entre ex-amis du pouvoir UNIR. Sud Média appartiendrait à Pascal Bodjona, ex-numéro 2 du régime passé à l’opposition silencieuse après être passé par une geôle du pays.
Plusieurs personnalités des institutions sont présentes dans la salle: Mme Awa Nana Daboya, Médiatrice de la République et M. Patrice Akakpovi GAMATHO, président de la Cour suprême du Togo.
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