Pitang Tchalla demande des investigations sur l’agression de Robert Avotor

Dans un sursaut de dignité contenue, le président de  la Haac, Pitang Tchalla,  demande des investigations sur l’agression du journaliste Robert Avotor.

Le président de la Haute autorité de l’audiovisuelle et de la communication, Pitang Tchalla, a dûment signé un communiqué dans lequel il exprime ses inquiétudes quant à l’accident « suspect » dont a été victime le journaliste Robert Avotor.

«La Haac interpelle vivement le gouvernement et réclame que la lumière soit faite dans  les meilleurs délais autour de ce accident de la circulation qui intervient peu de temps seulement après des voies de fait contre le même (sic !) journaliste dans l’exercice de son métier», indique M. Pitang Tchalla.

La Haac exprime aussi « ses remerciements » au gouvernement à travers le ministre de la Sécurité et la Protection civile « pour l’ensemble des dispositions prises pour porter assistance au journaliste ».

Il s’agit effectivement d’une réaction (trop ?) tardive du Président de la Haac en ce qui concerne l’agression du journaliste reporter Robert Avotor.

L’honneur perdu de la Haac

Dans un précédent communiqué-non signé d’ailleurs- M. Pitang Tchalla avait renvoyé dos à dos le journaliste et les gendarmes qui l’ont agressé et torturé. Il l’a insidieusement taxé d’incitation des gendarmes à la violence pour être membre d’une rédaction à la ligne éditoriale critique à l’égard du régime en place.

Par ce communiqué étonnant, le président de la Haac a perdu la confiance d’une partie de la corporation, ce qui a poussé l’Observatoire togolais des médias (OTM) à se saisir de la situation en faisant appel à l’autorité du ministre de la Sécurité et de la Protection civile.

Imbu d’hypocrisie, le président de la Haac a oublié de mettre l’accent sur le caractère « suspect » de l’accident dont a été victime le journaliste. En soulignant que l’accident est arrivé au « même journaliste », Pitang Tchalla voudrait-il souligner que Robert Avotor aime à s’attirer des problèmes ?

Le journaliste était dans une situation d’abandon des institutions de la République, de non-assistance en personne danger : Le bureau du procureur de la République avait refusé d’enrôler la plainte contre les gendarmes.

 


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A propos Komi Dovlovi 1101 Articles
Journaliste chroniqueur, Komi Dovlovi collabore au journal Le Temps depuis sa création en 1999. Il s'occupe de politique et d'actualité africaine. Son travail est axé sur la recherche et l'analyse, en conjonction avec les grands  développements au Togo et sur le continent.

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