Les Togolais n’iront aux élections locales que vers la fin de l’année 2018, d’après l’ancien Premier ministre Ahoomey-Zunu Seleagondji au cours d’un Atelier national sur la décentralisation, hier jeudi 8 décembre.
Calendes togolaises. Alors qu’elles sont attendues en 2017, les élections locales n’auraient probablement lieu que vers la fin de l’année 2018. Une déclaration faite par l’ex Premier ministre Seleagondji Ahoomey-Zunu, lors de l’Atelier national organisé sur le monitoring de la décentralisation.
«Il est impossible de retenir une date fixe ; c’est pour cela qu’il a été retenu une période», a expliqué l’ancien Premier ministre togolais, Séléagodji Ahoomey-Zunu, visiblement peu convaincu par cette perspective, tout en assurant que « la décentralisation est inévitable». Méthode Coué.
Pour les sceptiques, le ministre de l’Administration territoriale et des collectivités locales jure ses grands dieux de Sotouboua : «Le gouvernement s’est résolument engagé dans une dynamique pour la tenue de ces élections » !
Les représentants du gouvernement allèguent pour ce retard calendaire si important, le temps de « fixer un cadre concernant le transfert de compétences, le financement, l’intercommunalité », selon le site gouvernemental.
Maîtriser le processus électoral
La vérité d’un scrutin relégué à la Saint-Glinglin se situerait plutôt dans une interview accordée la semaine dernière par le leader de l’ANC, Jean-Pierre Fabre, à notre confrère Liberté : Le Gouvernement voudrait « nommer » le maire de la ville de Lomé en lieu et place de celui qui sortirait des urnes. Faure Gnassingbé rechigne à l’idée d’avoir un opposant à la tête de la capitale qui lui est majoritairement hostile comme l’ont prouvée les différents scrutins depuis 1993.
Selon Jean-Pierre Fabre, le gouvernement tendrait à diviser Lomé Commune en plusieurs petites communes et le chef de l’Etat nommera « son » maire.
Une situation qui tendrait à confirmer la volonté du gouvernement de maitriser le processus électoral pour éviter l’élection de maires opposants dans les principales villes du pays. Les élections présidentielles ont démontré que le pouvoir est moins populaire dans les villes.
Locales et législatives en 2018?
En attendant, on pourrait également penser à coupler les locales avec les législatives qui devront se tenir 2018. Du coup, avec autant de scrutins en une seule année, difficile de ne pas renvoyer le scrutin à une date très ultérieure.
Les dernières élections loaces ont eu lieu en 1987. Depuis les communes togolaises sont dirigées par des délégations spéciales nommées par décret présidentiel.
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