Un militaire togolais de la mission de l’Onu au Mali a été tué dimanche 6 novembre dans une attaque d’un convoi des casques bleus près de Douentza, dans le centre du pays. Le sort de deux autres civils qui suivaient le convoi est toujours « incertain » d’après une source anonyme. Le 29 mai dernier, cinq militaires du contingent togolais à la Minusma étaient également tombés dans une embuscade près de Sévaré au Mali.
«Nous avons perdu, parmi nos blessés, un Casque bleu de nationalité togolaise, après l’attaque d’un convoi de l’ONU au centre du Mali », a déclaré une source militaire africaine au sein de la Minusma. Il s’agit d’une attaque à “à l’engin explosif” du convoi de l’ONU, suivie d’une attaque armée, a de son côté expliqué une source sécuritaire malienne. Par ailleurs, un élu du centre du Mali s’exprimant sous couvert de l’anonymat a indiqué que le sort de deux civils qui suivaient le convoi était “incertain”. “L’attaque s’est déroulée non loin de la ville de Douentza, dans la région de Mopti. Des civils suivaient le convoi de la mission de l’ONU. Nous sommes sans nouvelles de deux civils pour le moment”, a précisé la même source.
Pression sur le gouvernement malien
Le Mali vit une instabilité chronique depuis le déclenchement d’une rebellion islamiste et séparatiste au Nord du pays suite à la chute du régime libyen de Mouammar Kadhafi, pays limitrophe au Nord.
En dépit de l’intervention des forces françaises en 2013 et l’établissement d’une force des casques bleus de l’Onu, des coups de force réguliers des organisations djihadistes et séparatistes touaregues créent de l’instabilité dans la région. En dépit des mesures politiques, la pacification de la région reste en pointillés.
Après l’attaque du convoi de ce dimanche, le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a appelé dimanche le président malien Ibrahim Boubacar Keïta à prendre les “initiatives nécessaires” pour faire avancer la paix dans le nord du Mali, toujours instable. Ce qui sous-entend que la France demande expréssément au président malien de se montrer plus flexible dans les discussions avec les séparatistes touarègues.
Les organisations touarègues exigent plus d’autonomie de leur région, une zone potentiellement riche en ressources énergétiques.
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