Yahya Jammeh veut sortir la Gambie de la CPI

L’Afrique du Sud et le Burundi ont passé le témoin à la Gambie. Le gouvernement du despote Yahya Jammeh a annoncé mardi son retrait de la Cour pénale internationale (CPI), accusant la juridiction de passer sous silence les « crimes de guerre » des pays occidentaux pour ne poursuivre que les pays africains.

«Cette action est justifiée par le fait que la CPI, malgré son nom de Cour pénale internationale, est en fait un tribunal international caucasien pour la persécution et l’humiliation des personnes de couleur, en particulier les Africains », a déclaré à la télévision nationale le ministre de l’Information, Sheriff Bojang.

La Gambie qui reste l’une des dictatures ubuesques d’Afrique a donné également des raisons farfelues de son retrait de la CPI. Les dirigeants déclarent avoir tenté sans succès de traduire devant la CPI l’Union Européenne pour avoir la mort de milliers de migrants en Méditerranée.

Les Gambiens, une forte proportion parmi les migrants fuient leur à cause de la dictature de Yahya Jammeh, ce petit militaire et de l’économie exsangue de son pays.

Un retrait tous azimuts ?

Reste que la nouvelle n’est pas du tout rassurante si la CPI, dont l’Afrique constitue le gros contingent de pays membres, voit se retirer à cette allure les Etats africains.

En plus de l’Afrique du Sud, du Burundi et la Gambie, le Kenya pourrait également mettre en exécution son son projet de quitter la Cour et le Parlement kényan examine cette possibilité.

Créée par le traité de Rome en 1998 et active depuis 2002 et composée de 124 Etats membres, la CPI, qui siège à La Haye, est la première juridiction jouissant d’une compétence internationale permanente pour juger les cas de génocide, de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre.

Pour se retirer du traité de Rome, un pays doit en informer le secrétaire général de l’Onu. Son retrait prend officiellement effet un an plus tard.


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A propos Komi Dovlovi 1121 Articles
Journaliste chroniqueur, Komi Dovlovi collabore au journal Le Temps depuis sa création en 1999. Il s'occupe de politique et d'actualité africaine. Son travail est axé sur la recherche et l'analyse, en conjonction avec les grands  développements au Togo et sur le continent.

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