Mugabé fait arrêter ses camarades anciens combattants au Zimbabwé

Un collectif d’avocats a annoncé mercredi l’arrestation à Hararé par la police de Douglas Mahiya, porte-parole de l’association des anciens combattants du Zimbabwe. Celui-ci avait ouvertement critiqué la semaine dernière la gouvernance du président Robert Mugabe et sa volonté de vouloir rempiler de nouveau à la tête du pays à la présidentielle de 2018.

Les avocats pour les droits de l’homme du pays annoncent également l’interpellation quelques heures plus tard du secrétaire général des anciens combattants Victor Matemadanda. Les deux responsables seraient à l’origine de la bouderie des méthodes du vieux Mugabé et le volte face des anciens de l’indépendance.

Les anciens combattants du pays sont reconnus comme soutien privilégié du régime zimbabwéen et leur volte-face sonne comme un affront, ce que ne tolère ni ne supporte le Vieux. Les anciens combattants avaient récemment dénoncé la dictature de Robert Mugabe, menaçant de ne pas lui apporter leur soutien à la prochaine présidentielle.
Le pays avec une économie exsangue, est secoué de toutes parts aussi bien à l’intérieur par des grèves à répétition qu’à l’extérieur par les sanctions de la communauté internationale. Mugabé accuse cette communauté internationale d’être à l’origine des maux dont souffre le pays.

Les partis politiques de l’opposition du pays se félicitent déjà de ce qui apparaît désormais comme un ralliement à la cause citoyenne même si certains se méfient et assimilent ce revirement à de l’opportunisme à présent que le vieux dictateur vit sa sénilité à cause de l’usure. Il a 92 ans dont 36 passés au pouvoir.


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A propos Emilie ORONG 960 Articles
Emilie Orong est une passionnée de l'écriture. Elle a rejoint L'Equipe Le Temps en 2015. Couvre l'actualité nationale en tous genre et a un regard pointu sur l'actualité africaine.

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