Les fortes précipitations qui caractérisent le mois de juin cette année peuvent de porter un coup dur à l’agriculture dans le sud du Togo, annonce le Directeur général de la météo, Awadi Egbaré, dans une interview au site de Jeune Afrique.
Le 2 juin, la côte du Togo et de quatre pays de la sous-région (Bénin, Ghana, Nigéria et Côte d’Ivoire) a connu des pluies diluviennes. Le record de pluie, 150 millimètres, vieux de 50 ans, a été battu au Togo. Ces précipitations couvrent presque tout le monde de juin et devrait continuer en s’amenuisant vers la mi-juillet, selon M. Awadi Egbaré.
Ces pluies interviennent dans un contexte d’anomalies climatiques et de rareté de la pluviométrie dans le sud du huitième parallèle de la sous-région subsaharienne caractérisée normalement par un climat tropical humide à quatre saisons.
Or la pluie est venue très tard cette année, la première précipitation enregistrée est celle mémorable du 2 juin à l’origine de graves inondations occasionnant d’importants dégâts au Togo (1 mort) et dans les quatre pays de la sous-région (Ghana, Bénin, Nigéria). La saison agricole a débuté avec les premières pluies, il y a trois semaines. Un arrêt de la pluviométrie à la mi-juillet, devrait avoir de graves conséquences sur l’agriculture dans la région maritime.
Ce n’est pas du tout une bonne nouvelle, surtout sur la côte. Les agriculteurs viennent à peine de commencer les semences. La plupart ont peur de semer dans les bas-fonds où l’eau s’est retirée, craignant de nouvelles inondations. Sur l’ensemble des moyennes recueillies dans les pays de la zone, nous sommes toujours à un niveau qui va de la normale à déficitaire. Dans le détail, certaines régions sont submergées par les flots tandis que d’autres subissent la sécheresse. Ce qui pénalise donc les agriculteurs, souligne M. Awadi Egbaré, le Directeur de la Météo.
L’économie du Togo repose essentiellement sur la culture vivrière qui représente l’activité de 65 % des travailleurs. Malgré une augmentation soutenue de la production vivrière, avec es excédents céréaliers depuis 3 ans, le pays vit le renchérissement des prix des produits agricoles depuis presque deux mois. Le prix du bol du maïs est passé en un mois de 400 FCFA à 750 FCFA. Une mauvaise pluviométrie en région maritime- pas la région la plus importante en agriculture mais ayant presque 50% de la population- exacerberait les prix et entraînerait la paupérisation des masses paysannes.
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