Un atelier sous-régional sur la «concertation multi-acteurs pour une transhumance transfrontalière apaisée dans les pays d’accueil» a regroupé les participants du Benin, du Niger, du Burkina- Faso et du Togo, les 29 et 30 janvier à Lomé. Organisée par le ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche en collaboration avec le Réseau Billitale Maroobé (RBM), cette rencontre a réuni les organisations d’éleveurs et pasteurs, des autorités gouvernementales de ces pays, les responsables des institutions d’intégration (CILSS, UEMOA et CEDEAO).
Cet atelier, deuxième du genre après celui de Cotonou (Benin), s’inscrit dans la dynamique visant à donner un nouvel élan au dialogue politique sur la transhumance transfrontalière. Il a permis de définir un cadre d’action pour la mise en œuvre opérationnelle des recommandations relatives à la gestion durable de la transhumance transfrontalière. Il s’est agi aussi d’améliorer les connaissances sur les enjeux, les types de manifestation et les modes de prévention et de résolution des conflits entre les transhumants transfrontaliers et les autochtones.
La rencontre a permis en outre d’identifier le dispositif informationnel à mettre en place en vue de garantir la diffusion à l’échelle nationale des informations issues du Comité National de Transhumance (CNT) puis de promouvoir l’accessibilité de ces informations aux organisations pastorales des pays de départ des éleveurs.
Les participants ont pu dresser l’état des lieux des causes, enjeux, enseignements, mécanismes de prévention et de résolution des conflits liés à ce phénomène. Ils ont aussi réfléchi sur des approches de solutions pour une transhumance apaisée notamment l’élaboration de la législation pastorale, d’une carte de transhumance communautaire intégrée au niveau de la sous-région puis l’institutionnalisation de ladite rencontre pour mieux prendre en compte les préoccupations des acteurs.
La transhumance transfrontalière constitue une stratégie très importante de production animale en Afrique de l’ouest. Elle est en même temps une source de conflits entre les éleveurs transhumants et les autres usagers des ressources naturelles notamment les agriculteurs des pays côtiers comme le Togo. Au regard de la gravité de la situation engendrée par le climat de tensions entre les pasteurs sahéliens et les populations locales, le gouvernement togolais a mis en place un Comité National de Transhumance (CNT) pour faire face aux problèmes engendrés par ce phénomène. La nouvelle saison de transhumance au Togo est comprise entre le 30 janvier et le 15 mai 2015.
Le Temps/Atop
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