Au Sénégal les langues nationales ont fait leur entrée à l’Assemblée nationale. Un député sur trois ne parle pas le français qui reste la langue officielle de travail. Depuis le 2 décembre les élus sénégalais peuvent s’exprimer en wolof, en diola, en malinké, en pular, en sérère, en soninké ou en français avec une traduction simultanée à l’intérieur de l’hémicycle.
Pour Moustapha Niasse, président de l’Assemblée nationale, « tous les documents écrits continueront d’être en français. Il a ajouté que le français n’est pas une langue exclusive des langues nationales qui sont la base du patrimoine culturel sénégalais. »
Le nouveau système d’interprétation simultané est entré en vigueur au surlendemain du XVème sommet de la francophonie qui s’est tenu les 29 et 30 novembre à Diamniadio près de Dakar. Ce système a coûté 450 000 euros soit près 300 millions de francs CFA. Il a été financé non pas par la France mais par le parlement de l’Union Européenne.
Au sein du parlement actuel, « il y a 150 députés dont 64 femmes qui ne parlent pas le français », selon Penda Ndiaye Cissé, député à l’Assemblée nationale.
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