Français et Burkinabé prennent de plus en plus au sérieux, l’hypothèse d’un attentant ayant provoqué le crash du vol d’Air Algérie.
L’enquête de terrain ayant pris fin, des informations commencent à distiller. Le Temps a appris que deux passagers dont un membre de l’équipage (le convoyeur d’Air Algérie) n’ont pas pris place dans l’avion qui est tombé au Mali. Un passager aurait annulé son voyage le matin du jour du drame. Aucune information n’a été donnée sur l’employé d’Air Algérie. Cette nouvelle de source sécuritaire burkinabé est complétée par une autre de source française, qui dévoile qu’un haut gradé du mouvement armé libanais Hezbollah et ses gardes du corps auraient péri dans l’accident.
La presse israélienne annonce que « la présence d’une bombe humaine à bord de l’avion n’est pas à exclure », alors que les enquêteurs français n’arrêtent d’indiquer qu’à ce stade de l’enquête aucune piste n’est à écarter. Selon les média de l’Etat hébreu, en août 2013, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) aurait promis de frapper le Hezbollah après un attentat qui avait coûté la vie à 45 sunnites à Tripoli, au Liban. L’attaque la plus meurtrière depuis la fin de la guerre civile au Liban (1975-1990).
Alors attentat par vengeance, tir de missile depuis le Nord du Mali ou mauvaises conditions météorologiques: les parents des 116 victimes du vol AH5017 attendent de connaitre la vérité.
Une forte colonie libanaise vit au Burkina Faso où la communauté prospère dans le commerce de gros, l’alimentation et la construction. La plupart d’entre eux sont naturalisés burkinabé. A Ouagadougou, la mort d’un patron de la chaîne de supermarchés Marina Market a plongé la communauté dans l’effroi. Parmi les victimes du crash, 8 avaient été identifiés comme des Libanais.
Dès le lendemain du crash, les responsables d’Air Algérie avaient annoncé qu’il y avait 118 passagers au lieu des 116 indiqués par l’aviation burkinabé. Les deux personnes manquantes s’expliqueraient alors… Une piste que les enquêteurs ne manqueront pas de creuser.
Le Temps
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