OBUTS, la formation politique de l’ancien Premier ministre d’Eyadema, Agbeyomé Kodjo, valide le projet de loi de réforme constitutionnelle que soumet le Gouvernement à l’Assemblée nationale, et invite les députés à le voter.
Le nombre de dispositions constitutionnelles révisé par la réforme des articles 52, 59, 62, 79, 100 et 101 de la Constitution du 14 octobre 1992 modifiée le 31 décembre 2002 modifie substantiellement certains équilibres en termes de réinvention du modèle démocratique togolais.
L’opposition parlementaire est pourtant opposée à ce texte et s’apprête à voter contre. Elle estime que le projet de loi en question ne touche pas le cadre électoral et ne modifie pas la composition des institutions concernées par les élections. Et par conséquent pérennise la conservation du pouvoir par le système RPT-UNIR.
La position d’OBUTS intervient dans un contexte de réorientation stratégique de ce parti appelée « La nouvelle voie », moderne et vertueuse.
La réorientation stratégique et tactique de OBUTS s’inscrit dans une telle dynamique qui seule peut aider à la mise en place d’un cadre politique apaisé et structuré indispensable à la construction d’une société de confiance et de prospérité partagée, indique Agbeyomé Kodjo, le président d’OBUTS dans une interview sur le site officiel du Togo.
Cette ouverture d’Agbeyomé Kodjo est antinomique de son attitude radicale adoptée pendant un moment au sein du FRAC et du CST, fers de lance de manifestations demandant le départ de Faure Gnassingbé du pouvoir. Mais le changement d’Agbeyomé Kodjo et sa subite « pratique politique éclairée, moderne et vertueuse » viennent en fait d’un « diktat » de l’ANC, qui a empêché son parti de bénéficier d’au moins un siège sur les 7 remportés par le CST aux dernières législatives.
On a souvent glosé sur l’opposition radicale d’Agbeyomé Kodjo à Faure Gnassingbé, qui résulterait du seul fait qu’il est le seul ancien Premier ministre à être privé injustement du bénéfice du statut et des privilèges dus à son rang. Parmi ces privilèges, il y a un véhicule, des gardes du corps, et des primes. Lors des festivités du 27 avril, Agbeyomé Kodjo était assis dans la rangée des anciens premiers ministres.
Faut-il croire qu’il vient de rentrer dans ses droits ?
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