Une soixantaine d’acteurs impliqués dans la pêche et les maraichers dans la zone longeant la lagune et venant des préfectures des Lacs et de Vo veulent aider à appuyer le secteur agricole. Ils se sont retrouvés en atelier d’échanges entre pécheurs, mareyeuses ainsi que autorités administratives, membres des collectivités locales, cadres techniques du MAEP, des représentants des ministères de l’Environnement, du Plan, du Développement rural et des ONG en vue d’élaborer un plan de gestion de la pêche.
Tout en aidant à promouvoir une production continue des ressources halieutiques, il fallait revoir comment minimiser l’incidence de la pêche sur l’environnement, maximiser les perspectives d’emplois et prévenir en même temps les écosystèmes des plans d’eau. La situation des pêcheries mondiales et togolaises, la description des engins de pêche utilisés sur le système lagunaire : leurs impacts sur les stocks halieutiques et l’environnement, la description de la filière de transformation et de commercialisation du poisson du système lagunaire, la présentation des cages Low Volume High Density (LVHD) destinées à l’élevage intensive des poissons ont été les questions abordées.
Plusieurs pesanteurs empêchent la pêche lagunaire de prospérer notamment la surpêche avec l’utilisation des filets de pêche à mailles serrées. Ceci ne laisse pas l’occasion aux petits poissons de grandir et de se reproduire à tout moment. La zone est foncièrement phosphatière et avec l’ouverture permanente de l’embouchure de la lagune, cela renforce la sédimentation par les déchets de phosphates dans les eaux lagunaires et le poisson change de milieu ; le taux de salinité est de plus en plus élevé.
Les spécialistes disent que le sous-secteur de la pêche est déterminant pour la sécurité alimentaire malgré sa faible contribution au PIB national (1,3%) et au secteur agricole (4%). Le PASA a démarré en 2012 et en principe, devra permettre d’inverser la tendance par l’apport de moyens humains, matériels et financiers pour promouvoir les pêcheries dans cette zone riche en plans d’eau et dans une moindre mesure en terres cultivables.
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