Le 11 juin dernier à Elémé, à 35km au Nord-Est d’Adéta, se tenait un forum dit, d’échange pour le développement intégral, participatif et durable à l’endroit de vingt-cinq villages de Kpélé nord à l’initiative de l’ONG Alliance Fraternelle Aide pour le Développement (AFAD) sous la présidence du Préfet de Kpélé, Kuwonu Komlan Sépé. Les chefs traditionnels, les leaders communautaires et les membres des Comités Villageois de Développement (CVD) de cette zone étaient les principaux bénéficiaires.
Pour les participants à ce forum le développement de leur milieu passe par la réalisation des projets de développement notamment l’élaboration des plans directeurs, l’aménagement des pistes rurales reliant tous les villages et des initiatives de reboisement. Les doléances formulées sont relatives à la construction des bâtiments scolaires, des pistes rurales, des ponts et ponceaux sur les fleuves Haho et Zio, la réhabilitation des forages en panne, la mise en place des centres de loisirs dans la localité pour freiner l’exode rural.
L’ambition est noble et louable mais pour une ONG dont l’ambition est d’œuvrer pour la promotion d’un développement intégral de l’Homme et qui ne dispose que d’un centre médico-social et de trois centres de santé dans la zone nord-est des Kpélé, que va chercher le Préfet de la localité en choisissant la cible et en présidant les travaux ? Les sujets débattus dans les coulisses et préalables à l’organisation de ce forum sont ailleurs, sur des airs de pré-campagne électorale. Le Préfet doit sauver sa tête.
Kpélé est la préfecture d’origine du Premier Ministre actuel et la zone indexée pour tenir le forum est réputée hostile aux idéaux de propagande de UNIR. La zone a contribué à offrir un siège au parti ANC (sur la liste du Collectif Sauvons le Togo) lors des dernières législatives. Me Isabelle Améganvi est la principale mandatée. Une campagne électorale est essentiellement dirigée à conquérir l’électorat hostile et le parti UNIR n’a pas l’intention de laisser s’échapper cette zone qi lui tient encore tête, à l’orée de la présidentielle de 2015. Les protagonistes sont avertis.
KOFFI
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