Il a 36 ans. Il a connu des moments de gloire dans des clubs prestigieux d’Europe. Capitaine de l’équipe nationale les Eléphants de Côte d’Ivoire depuis quelques années, il attend de marquer l’histoire du football de son pays. Hier, face au Japon, Didier Drogba a montré qu’il est de la caste des grands. Nos confrères de FIFA.com analysent.
« Aujourd’hui, c’était son jour », résume Didier Drogba au micro de FIFA.com au sujet de la prestation de Serge Aurier lors de la victoire de la Côte d’Ivoire contre le Japon à l’issue du premier match des deux équipes dans la Coupe du Monde de la FIFA, Brésil 2014™. Les Samouraïs bleus avaient pourtant ouvert le score. « Serge nous a apporté de l’énergie et de l’équilibre. Il a fait un match fantastique », s’enthousiasme l’attaquant de 36 ans, ancien vainqueur de la Ligue des champions de l’UEFA et véritable icône du football africain.
Drogba appartient à la génération dorée ivoirienne, mais qui arrive en fin de cycle. À l’inverse, Serge Aurier n’a que 21 ans. Il se souviendra de son premier match en Coupe du Monde. « C’est incroyable. C’est ma première Coupe du Monde, nous sommes ici au Brésil et j’aide mon équipe à décrocher la victoire », résume avec entrain le solide latéral droit de Toulouse.
Les Éléphants ont d’abord été menés au score, suite à une frappe sèche de Keisuke Honda. Ensuite, pas grand-chose à signaler jusqu’en milieu de deuxième période. Sabri Lamouchi sent que son équipe a besoin d’une étincelle pour démarrer. C’est dans ce sens qu’il décide de faire entrer en jeu Drogba, qui participe au Brésil à sa troisième Coupe du Monde. L’attaquant de Galatasaray ne marquera pas, mais sa force de percussion se fait sentir et surtout, sa présence sur la pelouse est une véritable source d’inspiration pour ses coéquipiers.
Travail mâché et répété
La preuve, quatre minutes après l’entrée en jeu de son avant-centre, la Côte d’Ivoire avait renversé la vapeur. Avec Aurier en détonateur. « Faire les deux passes décisives, c’est comme un rêve », commente le fournisseur de caviars. « Le centre de Serge était parfait », confirme son coéquipier Wilfried Bony, préféré à Drogba dans le onze de départ ivoirien et auteur du premier but de son équipe. Cette réalisation est survenue sur une action répétée pendant une heure la veille à l’entraînement : élargissement du jeu sur le franc flanc droit, puis centre rapide et près du but. « Il fallait juste que je parvienne à toucher le ballon. Le travail était mâché », ajoute Bony. On peut dire exactement la même chose du deuxième but des Éléphants, copie conforme du premier, à ceci près que le buteur s’appelle Gervinho.
Si Drogba dispute probablement sa dernière Coupe du Monde, Aurier a l’avenir devant lui. « C’est bien de voir que la nouvelle génération est prête. C’est bon pour notre football », juge l’ancien Marseillais. « Cela nous donne de l’énergie et de la détermination. Nous essayons de transmettre aux jeunes la mentalité de cette équipe. » Alors qu’une horloge indique deux heures du matin, Aurier semble intarissable dans les couloirs de l’Arena Pernambuco. Il parle à qui veut bien l’écouter. « C’est le meilleur latéral droit du championnat de France. Je pense qu’il s’en sortira bien à l’échelon supérieur », conclut Drogba au sujet d’Aurier. Bien vu, il l’a déjà prouvé sur la plus prestigieuse des scènes.
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