Les greffiers ne décolèrent pas. Ils poursuivent la grève entamée la semaine dernière pour revendiquer un statut spécial et de meilleures conditions de travail. Cette grève entraîne une paralysie des procès en cours actuellement dans les tribunaux. Exemple : le tribunal de Lomé a ajourné hier mercredi le verdict de l’affaire des présumés trafiquants d’ivoire.
La grève se poursuivra jusqu’à satisfaction des revendications, annonce l’Association des greffiers du Togo (AGT). Les greffiers restent tout de même « ouverts à la discussion ». Une délégation de l’AGT a rencontré mardi le ministre de la Justice et garde des Sceaux et le secrétaire d’Etat chargé des institutions de la République.
L’AGT, qui compte 194 greffiers, revendique un statut spécial appliqué au corps des greffiers.
Le plus grand problème dans la fonction publique du Togo, c’est l’injustice des salaires. Les grilles des salaires datent de plusieurs décennies. Depuis 2006, le gouvernement tente des réformes qui demeurent très lentes. Les greffiers sont les grands oubliés de la réforme de la justice entreprise depuis 2008, dont ont bénéficié essentiellement les magistrats qui ont vu leurs salaires substantiellement augmentés. Même si cette hausse n’a pas transformé le fonctionnement au quotidien d’une justice dans laquelle les citoyens se reconnaissent très peu.
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