Les greffiers du Togo ont entamé une grève de 72 heures depuis ce lundi 2 juin, pour revendiquer l’amélioration de leurs conditions de travail et l’obtention d’un statut autonome à leur corporation. Ils ont profité de l’ouverture de la première session des assises, pour faire en toge un sit-in devant le Palais de justice de Lomé. L’Association des greffiers du Togo réclame ce statut depuis 2006.
Elle dénonce les injustices faites à leur corporation. Ils réclament surtout les primes d’audience et de transport, au même titre que celles attribuées aux magistrats avec qui ils travaillent.
Parmi nos revendications, nous faisons comprendre que nous travaillons avec les magistrats, nous allons aux mêmes audiences. Et si l’audience doit durer de 8 heures à 20 heures, le greffier est là. Donner une prime d’audience et de transport aux magistrats et ne pas en faire de même pour les greffiers, est une injustice.
La justice des salaires dans la fonction publique est l’un des défis majeurs qui se posent au Gouvernement. Les salaires sont non seulement bas, mais il y a de nombreuses primes qui ne sont pas prises en compte.
La justice togolaise a souffert de cette offre de bas salaire, à l’origine de la corruption des juges togolais, en plus d’être aux ordres des pouvoirs politiques. La politique de réforme de la justice a pris en compte cet aspect en améliorant quantitativement le salaire des magistrats togolais. Il est donc bizarre que cette réforme n’ait pas tenu compte des autres auxiliaires de justice.
L’Association des greffiers du Togo menacent de prolonger la grève si les revendications ne sont pas satisfaites.
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