Echange de prisonniers: quand Obama négocie avec les Talibans

es parents du sergent américain Bowe Bergdahl, libéré contre cinq talibans détenus à Guantanamo, en compagnie du président Barack Obama à la Maison Blanche, le 31 mai 2014 (Photo Mandel Ngan. AFP)
es parents du sergent américain Bowe Bergdahl, libéré contre cinq talibans détenus à Guantanamo, en compagnie du président Barack Obama à la Maison Blanche, le 31 mai 2014 (Photo Mandel Ngan. AFP)
es parents du sergent américain Bowe Bergdahl, libéré contre cinq talibans détenus à Guantanamo, en compagnie du président Barack Obama à la Maison Blanche, le 31 mai 2014 (Photo Mandel Ngan. AFP)

Un soldat américain retenu depuis cinq ans a été libéré, ainsi que cinq Afghans prisonniers à Guantanamo.

Moins d’une semaine après avoir présenté les fondements de sa politique militaire, Obama confirme sa stratégie d’apaisement avec les mouvements terroristes. La libération du soldat Bowl Bergdahl démontre l’efficacité de la méthode. L’échange de prisonniers non seulement facilitera le retrait américain d’Afganistan, mais règle partiellement l’épineux problème des détenus de Guantanamo.

Le patron du Pentagone Chuck Hagel a estimé dimanche que l’échange de prisonniers annoncé samedi entre un soldat américain retenu en Afghanistan et cinq détenus afghans de Guantanamo constituait une «ouverture» pour des négociations entre les Etats-Unis et les talibans. «Cela pourrait, cela devrait, et nous espérons que cela représentera une ouverture» dans les pourparlers entre Washington et les rebelles islamistes afghans, après l’échec de tractations directes en 2012, a déclaré le secrétaire à la Défense à la chaîne NBC, depuis Bagram en Afghanistan.

C’est sur cette base américaine que le sergent Bowe Bergdahl a été libéré samedi, après cinq années passées aux mains des talibans. «Nous étions engagés (dans un dialogue) avec les talibans jusqu’en 2012. Ils ont rompu ces négociations, nous n’avons aucune relation formelle avec eux depuis», a souligné Chuck Hagel. «Donc peut-être que (cet échange de prisonniers) sera une nouvelle ouverture qui conduira à un accord», a-t-il espéré.

Des élus républicains ont toutefois émis de fortes réserves quant à l’accord conclu par Barack Obama sur cet échange de prisonniers, certains l’accusant même d’enfreindre la loi. Mais la conseillère de sécurité nationale du président, Susan Rice, a assuré dimanche sur CNN que Washington avait dû agir vite en raison de l’état de santé du soldat de 28 ans qui se détériorait.

«Ce n’est pas parce qu’il était retenu par les talibans, que nous n’avions plus le devoir de le ramener à la maison», a-t-elle insisté. «Il avait perdu beaucoup de poids et nous étions très inquiets que le temps joue contre nous, nous devions agir tant que nous en avions la possibilité», a-t-elle dit, précisant qu’il était devenu «nécessaire» de ne pas respecter l’obligation d’informer 30 jours à l’avance le Congrès de cette opération.

Mais le Congrès a été mis au courant juste avant le transfert des prisonniers, a rappelé Susan Rice. Dimanche, le mollah Omar, chef suprême des talibans afghans, s’est félicité de la libération des cinq anciens cadres du régime taliban emprisonnés à Guantanamo en échange de celle du sergent Bowe Bergdahl, estimant que cela constituait une «grande victoire» pour la rébellion islamiste.

Washington plaide depuis des années pour un processus de «réconciliation afghane» entre Kaboul et les talibans, par l’entremise du Qatar qui a justement oeuvré à l’accord d’échange de prisonniers de samedi.

Le Temps avec AFP


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