Coup de théâtre au Bénin: le Président Yayi Boni vient de décider de libérer toutes les personnes accusées dans l’affaire de tentative d’empoisonnement et accorde son pardon à Patrice Talon.
Le président béninois Boni Yayi a décidé mercredi soir d’accorder son pardon à tous ceux qui sont impliqués dans les affaires relatives au « tentative de son assassinat » et à celle « de tentative d’atteinte la sûreté intérieure de l’Etat », et ordonne la mise en liberté de tous les inculpés.
« J’ai décidé en mon âme et conscience et en toute liberté, de pardonner. Ce pardon s’adresse à messieurs Patrice Talon, Boco Olivier et à tous les détenus impliqués dans les dossiers d’ association de malfaiteurs et de tentative d’assassinat par empoisonnement du Président de la République d’une part, et d’ attentat à la sûreté de l’Etat, d’autre part », a-t-il déclaré dans un message à la Nation.
Il s’agit là d’un vrai rebondissement dans cette affaire qui a tenu en haleine nos voisins béninois depuis de longs mois tout en envenimant le climat politique dans le pays.
« Le pardon accordé, je serais reconnaissant aux systèmes judiciaires de mon pays des dispositions appropriées qui seront prises en rapport avec mes avocats que je remercie du fond du coeur pour leur professionnalisme, en vue de rendre la liberté à tous les détenus et garantir à tous, la liberté de circulation aussi bien dans notre pays que dans le reste du monde », a-t-il ajouté.
Pour le président béninois, sa décision de pardonner est intervenue après que les hautes personnalités politiques françaises, notamment le président français François Hollande, et l’ancien président sénégalais et secrétaire Général de l’ Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), Abdou Diouf, eurent joué un rôle de médiateur dans les deux dossiers.
Depuis octobre 2012, quatre collaborateurs directs du président Boni Yayi étaient inculpés d’association de malfaiteurs et tentative d’assassinat et écroués, à savoir, sa nièce Zoubératou Kora Seke, son médecin personnel Ibrahim Mama Cissé, son garde du corps Adjani Sika Bachirou, et l’ancien ministre béninois du Commerce, Moudjaïdou Soumanou.
En février 2013, le commandant Pamphile Zomahoun, chef de l’escorte présidentielle, et Johannès Dagnon, conseiller financier de l’homme d’affaire Patrice Talon, accusé d’être l’instigateur des deux affaires, sont inculpés pour « tentative d’atteinte la sûreté intérieure de l’Etat ».
L’homme d’affaire Patrice Talon dont l’extradition avait été demandée par le Bénin à la France n’a pas encore réagi à ce développement. A quelques mois de la fin de son deuxième et dernier mandat, Yayi Boni tente visiblement de regagner le cœur de ses compatriotes.
Le Temps avec China.org.cn
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