La Fondation Pax Africana de l’ancien Premier ministre Edem Kodjo, craint que la guerre civile que vit le Sud-Soudan n’affaiblisse davantage une région où se déroulent de nombreux conflits.
Laisser le Sud-Soudan s’enfoncer dans ce fratricide conflit à côté d’un Kenya où les attentats terroristes sont en recrudescence ces derniers mois affaiblirait dangereusement l’Afrique de l’est minée déjà par l’interminable instabilité de la Somalie depuis les années 1990, après la chute du Président Siad Barré. Sans compter que les deux Soudans jouxtent une Centrafrique qui peine à se relever de ses maux militaro-politiques depuis plus d’une année, indique le Forum panafricain pour la paix et le développement.
Le Sud-Soudan est tombé depuis le 15 décembre 2013 dans une guerre fratricide, suite au limogeage du vice-président Rick Machiar par le président Salva Kiir. Un limogeage, résultat des désaccords politiques sur le partage du pouvoir et des intérêts, a conduit à cette guerre interethnique, aux relents génocidaires, dont les victimes se chiffrent à des dizaines de milliers de morts et plus de 1,2 millions de morts.
Massacres ethniques, viols, attaques d’hôpitaux et de lieux de culte, recrutement d’enfants soldats par milliers sont l’œuvre des soldats des deux camps, de l’avis de plusieurs observateurs neutres de ce bras de fer, caractérise un conflit incompréhensible pour la plus jeune République de l’Union Africaine.
Pax Africana interpelle la Communauté internationale sur la dangerosité de ce conflit pour la Corne de l’Afrique et appelle les parties à y mettre rapidement fin. Le sous-sol du Sud-Soudan est riche d’importantes réserves de pétrole et d’autres minerais sans compter les potentialités agricoles. Ce pays pourrait être à lui seul le grenier de l’Afrique. Des ressources qui suscitent des convoitises des puissances étrangères, dont la Chine peut scrupuleuse à alimenter en armes les deux parties en conflit.
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