L’initiative participe de la vision 2020 de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Le choix pour les deux pays de lancer le projet de mutualisation des services de sécurité et de douane semble dicté par les réalités du terrain.
Le Ghana et le Togo ont décidé de commencer la mise en œuvre d’un projet qui consiste à établir un poste frontalier commun. Le projet est financé par l’Union européenne (UE) à hauteur de 63,8 millions d’euros. L’information a été rendue publique le mercredi 30 Avril par le ministre ghanéen des Affaires étrangères et de l’Intégration régionale, Hanna Serwah.
Le projet concerne les quatre postes frontaliers entre les deux pays, qui vont fournir un espace commun pour permettre à leurs officiels d’y travailler. La ministre ghanéenne a tenu ces propos lors de la célébration du mois de l’intégration régionale, lancé par la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et l’Union africaine (UA).
L’officiel ghanéen a précisé que le projet de poste frontalier commun entre le Ghana et le Togo s’inscrit dans l’esprit d’intégration régionale qui prévoit la réduction du temps nécessaire pour traverser la frontière.
“Les officiers des deux pays vont travailler dans l’espace commun. Nous devons intégrer nos douanes, nos systèmes de gestion d’immigration et d’autres services aux points d’entrée, pour que les voyageurs traversent la frontière en se livrant aux mêmes activités seulement une fois“, a expliqué Mme Tetteh, citée par China.org.cn.
“Avoir des postes frontaliers communs se fait attendre par rapport à notre désir de réaliser l’intégration régionale”, a indiqué la ministre ghanéenne.
Mme Tetteh a déclaré que le projet de poste frontalier commun entre le Ghana et le Togo sera le modèle que les autres pays de la Cedeao vont reproduire en cas du sccuès du projet.
“La Vission 2020 vise à construire une Cedeao des peuples, au lieu d’une Cedeao des Etats. Et nous devons prendres des mesures concrètes pour y arriver”, a-t-elle souligné.
Deux pays naturellement proches
Le principal poste frontalier entre le Ghana et le Togo est celui d’Aflao. Cette ville du Ghana jouxte la capitale togolaise, faisant de cette dernière l’une des rares capitales situées sur la frontière d’un pays voisin. Les échanges et transactions qui s’effectuent à ce poste sont importants. Mais les voyageurs ont souvent déploré les tracasseries qu’ils subissent de la part des agents affectés aux différents services (police, douane, immigration).
La mutualisation (ou l’harmonisation) de ces services constitue une véritable révolution dans la sous-région. La frontière d’Aflao a été souvent citée comme le modèle des entraves à la libre circulation des personnes et des biens dans l’espace CEDEAO. Non seulement les formalités font perdre beaucoup de temps aux usagers, mais les agents se livrent à des pratiques de prévarication, obligeant parfois des voyageurs à payer avant de passer.
Si ce projet se réalise avec succès, le Togo et le Ghana qui sont tous membres de le CEDEAO auront démontré la capacité pour les États africains de mettre en pratiques, les innombrables résolutions contenues dans les traités d’intégration régionale et panafricaine.
Le Temps
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